Plus d'un mois et demi après sa décision de se retirer du gouvernement, la commission centrale du parti de l'Istiqlal a tenu une réunion extraordinaire, samedi 29 juin, à Rabat. Objectif : suivre les développements de la situation. «La décision prise le 11 mai dernier par la CC et déléguant au bureau exécutif de l'Istiqlal l'application de la décision de retrait est toujours valable, nous ne reviendrons pas dessus», a déclaré Hamid Chabat, secrétaire général du parti, lors de cette réunion survenue quelques jours après l'audience accordée par sa Majesté le Roi Mohammed VI. A cet effet, M. Chabat a rappelé que le mémorandum présenté au Souverain, mercredi 26 juin, à Oujda comprend 19 points expliquant les motivations de la décision prise par le comité central de l'Istiqlal. Pour leur part, les membres de la commission centrale ont appelé le bureau exécutif de l'Istiqlal à accélérer la mise en œuvre de la décision de retrait du parti du gouvernement. Par ailleurs, l'Istiqlal avait aussi tenu une réunion avec les inspecteurs du parti en provenance de diverses régions du Royaume. «Il s'agit pour nous de débattre avec l'ensemble des dirigeants régionaux du parti des modalités du retrait de l'Istiqlal du gouvernement», a déclaré à la presse Abdelkader Elkihel, membre du bureau exécutif, soulignant que le choix de l'Istiqlal d'invoquer l'article 42 de la Constitution lors de son retrait était judicieux. Pour rappel, l'article 42 stipule : «Le Roi, Chef de l'Etat, son Représentant suprême, Symbole de l'unité de la Nation, Garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat et Arbitre suprême entre ses institutions, veille au respect de la Constitution, au bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, à la protection du choix démocratique et des droits et libertés des citoyennes et des citoyens, et des collectivités, et au respect des engagements internationaux du Royaume. Il est le Garant de l'indépendance du Royaume et de son intégrité territoriale dans ses frontières authentiques».