Le ministère de l'éducation nationale durcit les mesures contre les tricheurs. Le département de Mohamed El Ouafa a élaboré un projet de loi sur la fraude aux examens pour lutter contre ce phénomène. Le texte juridique porte sur les cas de tricherie, l'échange d'informations écrites ou orales entre les candidats dans les salles d'examen, la détention par le candidat d'un document se rapportant au sujet de l'examen, l'utilisation d'outils ou de documents non autorisés dans les salles d'examen ainsi que la détention ou l'utilisation des différents moyens technologiques. Le projet de loi prévoit plusieurs sanctions disciplinaires à l'encontre des personnes prises en flagrant délit de tricherie. Celles-ci vont du simple avertissement par le personnel chargé de la surveillance au retrait de la feuille d'examen et la rédaction d'un procès-verbal. La sécurité des enseignants constitue un axe prioritaire du projet de loi. Le texte prévoit que les professeurs chargés de superviser les examens bénéficieront d'une protection aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des classes. Les autorités traduiront devant la justice toute partie impliquée dans la divulgation de sujets d'examens, l'aide aux candidats, participation ou complicité. Des mesures qui devraient davantage décourager les candidats à la fraude. Rappelons que cette année 12 élèves ont été arrêtés pour fraude aux examens et 1.965 cas de tricherie ont été signalés à travers le Royaume. Cette année, les élèves ont eu recours aux smartphones, oreillettes, aux micros incrustés à même le corps et les gadgets high-tech reliés par bluetooth. On est bien loin des techniques de triches traditionnelles notamment «Naqla» (copiage) ou lhjabat, ces résumés de leçons miniaturisés imprimés sur des feuilles qu'on photocopie à tour de bras dans de petites dimensions dans les téléboutiques et bureaux de tabac, le «Kleenex» ou «Nachacha»...