«La 4G est une nécessité et les premiers appels d'offres en le domaine seront lancés au début de l'année prochaine avec possibilité de mise en œuvre au cours de la même année», a annoncé le directeur général de l'Agence nationale de régulation des télécommunications mardi à Rabat. Azdine Mountassir Billah a annoncé cette déclaration durant une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté le bilan de la note d'orientations générales (NOG), la feuille de route des actions de régulation mises en œuvre «afin d'assurer le développement du secteur des télécommunications». En même temps que le lancement de la 4ème génération, l'agence a l'ambition d'élargir le champ de couverture et la palette de l'offre du service universel, ensemble de prestations de base englobant l'Internet et la phonie à l'usage du plus grand nombre. Le DG de l'agence qui a semblé corréler cet élargissement avec la couverture de l'ensemble du territoire a cependant déploré que l'opération d'installation de nouveaux relais qui doit annoncer cette opération soit freinée par les craintes nourries par les riverains des sites choisis. «Je n'excuse pas les opérateurs ni cherche à justifier la qualité actuelle des prestations, mais je dis ce qu'il y a et tiens à assurer sur ce qu'on croit à tort être la nocivité des champs magnétiques des relais», a-t-il répondu à une question d'ALM sur la détérioration de la qualité des services Internet. Il a ajouté que cette baisse de qualité est due au fait que la nature de la demande adressée à Internet s'est diversifiée tout en augmentant de volume en un espace de temps très court. Bilan de la NOG : Depuis la mise en œuvre de la NOG 2013 le secteur des télécommunications a enregistré : • Une forte augmentation du parc fixe avec plus de 3,13 millions d'abonnés, soit un taux de pénétration de 9,64%. • Une croissance exponentielle du mobile avec un parc de 39,51 millions d'abonnés à fin mars 2012 et un taux de pénétration de 121,5%. • Une évolution significative du nombre d'abonnés à Internet : plus de 4 millions et une 3G qui représente 85% du total. • 15,6 millions d'internautes à fin 2012. • Un chiffre d'affaires estimé à 35,36 milliards DH, en hausse de 7,4% par rapport à 2008. • Une baisse de 58% du revenu moyen par minute entre 2008 et 2013, passant de 1,27DHT/min à 0,53 pour le mobile et de 1,13 à 0,79 pour le fixe. • Une baisse de 73% de la facture moyenne mensuelle par client Internet à 42 DH en hors taxes. En 2 ans, a-t-il laissé entendre, on est passé à une demande de contenus mobiles qui n'était pas prévue au départ, ce qui a nécessité une période «d'ajustement». Azdine Mountassir Billah qui a pris appui sur les réalisations de la NOG s'est déclaré confiant dans la capacité des opérateurs à rattraper ce retard. Il a déclaré que la plupart des objectifs de cette note ont largement été dépassés. Il a cité à ce propos la croissance exponentielle du mobile avec un parc de 39,51 millions d'abonnés et un taux de pénétration inextensible à 121,5% et un chiffre d'affaires à 35,36 milliards de dirhams à fin 2012. Il a estimé que malgré une légère baisse (4%) en 2012 par rapport à 2011, «le marché marocain continue à croître». Il a précisé qu'il en est plus particulièrement ainsi en ce qui concerne le mobile et Internet, boostés qu'ils sont par «la baisse des prix et l'augmentation des usages constatés durant la période 2008-2012». Parmi les mesures mises en œuvre pour assurer la libre concurrence entre les opérateurs et la fluidité du marché, il a considéré que les plus efficaces sont l'action sur les tarifs de terminaison d'appels, le dégroupage de la boucle locale et la portabilité des numéros qui a conduit au transfert de quelque 72.000 numéros fixes et mobiles d'un opérateur à l'autre. Le DG de l'ANRT a jugé que ce tableau devrait être étoffé par les dispositions de la NOG relatives à l'Internet. Outre le déploiement des technologies mobiles de 4ème génération, il a cité celui des réseaux Wifi en outdoor – ce qui permettrait d'alléger la pression exercée sur la demande actuellement- la promotion de la fibre optique dans le nouveau bâtiment et «l'harmonisation des modalités d'occupation du domaine public par les opérateurs de télécommunications». Et s'il a déclaré que les résultats de l'étude de la détermination des conditions et des modalités de déploiement de la 4G sont attendus pour le second semestre et que le Maroc s'est doté d'un plan national d'actions pour le haut débit, il a cependant fait remarquer que «les conclusions de l'étude pour le développement du haut et très haut débit n'ont pas jugé opportun le lancement de licences nouvelles générations au regard de la situation du secteur des télécommunications tant au niveau national qu'international». Azdine Al Mountassir Billah a cependant considéré que les NTI constituent une nécessité pour le Maroc qui a amélioré son classement à l'international aussi bien pour ce qui est de la baisse des prix des prestations de télécoms que pour l'usage fait de ces technologies. Il a jugé que le «e-gouvernement» est un exemple de domaine où les NTI sont appelées à connaître un grand essor.