Comme chaque année, la tenue des Assises de l'agriculture est l'occasion de lancer de nouveaux programmes dans le cadre du Plan Maroc Vert. Privilégiant le partenariat public-privé, cette stratégie associe des opérateurs du secteur privé pour réussir à atteindre les objectifs ambitieux de ce Plan. Ainsi, ce sont quatre conventions qui ont été signées, mardi dernier, à Meknès, lors de la cérémonie d'ouverture de la sixième édition des Assises de l'agriculture, en présence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du président gabonais Ali Bongo Ondimba. De prime abord, il y a un contrat-programme relatif au développement et à la mise à niveau de la filière sucrière, signé par Nizar Baraka, ministre de l'économie et des finances, Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Abdelkader Aâmara, ministre de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Mohamed Najib Boulif, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Fikrat, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre, président-directeur général de «Cosumar», et Abdelkader Kandil, président de l'Union nationale des producteurs des plantes sucrières. A l'horizon 2020, ce contrat-programme ambitionne l'extension progressive des superficies réalisées annuellement en cultures sucrières de 70.600 ha pour atteindre 105.700 ha dont 77.500 ha de betterave à sucre contre 54.200 ha et 28. 200 ha de canne à sucre contre 16.400 ha. Le deuxième contrat-programme concerne le développement et la relance de la filière des cultures oléagineuses, signé par Nizar Baraka, Aziz Akhannouch, Abdelkader Aâmara, Mohamed Najib Boulif et Samir Oudghiri Idrissi, président de la Fédération interprofessionnelle des cultures oléagineuses. L'objectif est l'extension et la diversification progressives des superficies réalisées annuellement en cultures oléagineuses pour atteindre 127.000 ha dont 85.000 ha de tournesol et 42.000 ha de colza. A travers ce contrat-programme, le gouvernement souhaite aussi l'amélioration des rendements pour atteindre une moyenne de 18 qx/ha pour le tournesol contre 11 qx/ha actuellement et de 20 qx/ha pour le colza. Il table également sur une amélioration de la production d'huile alimentaire pour atteindre 93.000 tonnes en 2020 contre une moyenne de 8.000 tonnes actuellement. La troisième convention de partenariat est relative à la promotion du pompage solaire dans les projets d'économie d'eau en irrigation, signée par Nizar Baraka, Aziz Akhannouch, Tariq Sijilmassi, président du directoire du Crédit Agricole du Maroc, et Saïd Mouline, directeur général de l'Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Et enfin, il y a la convention de partenariat pour la mise en œuvre de l'initiative SAMAD, signée par Aziz Akhannouch et Mustapha Terrab, président-directeur général du Groupe OCP. L'objectif est d'augmenter la consommation d'engrais au Maroc grâce à des actions de promotion et de conseil agricole avec à l'horizon 2020 une utilisation de 1,04 million d'unités fertilisantes «UF», soit un accroissement d'environ 136 %. Il faut dire qu'actuellement, on compte une consommation moyenne d'environ 440.000 UF. A l'horizon 2020, on devra arriver à une utilisation de 2,6 millions de tonnes d'engrais, soit une augmentation d'environ 193 %, sachant que la consommation actuelle moyenne est de 900.000 tonnes d'engrais.