Nous sommes à Fkih Ben Saleh. Une voiture, Hyundai, couleur grise, vient de s'arrêter, la nuit de ce mercredi 27 février, dans un coin au quartier Aït Radi. Elle se gare près des voitures qui étaient déjà en stationnement. Chose apparemment naturelle, mais pas pour ce flic du deuxième arrondissement de police qui assure cette nuit, en compagnie de ses collègues, la permanence. Cette voiture lui paraît suspecte. Il descend du fourgon et s'apprête à s'adresser à l'automobiliste qui se tient derrière le volant. Seulement, le chauffeur ouvre rapidement la porte et s'enfuit. Il se faufile dans les ruelles du quartier. Une course-poursuite s'engage entre lui et les deux policiers. Ils arrivent finalement à l'attraper, l'immobiliser et le menotter. Ils procèdent à la fouille au corps et ne tardent pas à découvrir une quantité de cocaïne dissimulée dans ses poches. Il s'est avéré qu'il s'agissait de vingt grammes. Alertant le parquet général, celui-ci donne ses instructions d'effectuer une perquisition dans son appartement. Une opération qui s'est soldée par la saisie de deux kilos et demi de haschich, une quantité de kif et une somme de huit mille dirhams, ainsi que la saisie d'une épée, deux coutelas et un vélomoteur. Soumis aux interrogatoires, il a avoué être un trafiquant de drogue, âgé de trente ans, célibataire et sans profession. Il affirme avoir acheté la cocaïne de chez un Marocain résidant en Italie avec qui il a fait la connaissance par l'intermédiaire d'un mécanicien disposant d'un atelier au boulevard Ibn Sina. La recherche des deux personnes dénoncées par ce jeune trafiquant de drogue se lance aussitôt. Pas moins d'une journée plus tard, le Marocain résidant en Italie, âgé de trente-deux ans, et le mécanicien, âgé de trente-trois ans, ont été arrêtés. Les limiers ont saisi chez le premier qui était à bord de sa voiture une somme de sept mille cinq cent dirhams. D'où lui est venue la cocaïne qu'il vendait au trafiquant de drogue arrêté ? Il avoue qu'il l'a achetée de chez un Marocain résidant en Espagne. Ce dernier a été arrêté et a été soumis aux interrogatoires. Il affirme l'avoir achetée en Espagne et l'avoir dissimulée dans un paquet de cigarettes. Les quatre mis en cause ont été traduits, début du mois courant, devant la justice.