L'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) fait son bilan. Une étude statistique sur l'activité, la croissance et la performance de l'industrie du capital investissement au Maroc démontre que 307 millions de dirhams ont été placés à fin 2012 pour 16 investissements. «Ces investissements, dont le montant moyen est de 23 millions, sont réalisés pour les trois quarts en fonds propres», relève-t-on de ladite étude. Et de souligner que «le développement et la transmission accaparent la part du lion des flux, avec respectivement 64 et 27% des investissements en valeur». Pour la même période, le total des investissements a atteint 3,6 milliards de dirhams réalisés dans 140 entreprises dont 98 encore en portefeuille. En revanche, 12 actes de désinvestissement ont été observés au cours de l'année 2012. Ces derniers ont totalisé un montant de 148 millions de dirhams portant ainsi le cumul des désinvestissements à plus de 1,82 milliard de dirhams, et ce à compter de l'an 2000. S'agissant des entreprises introduites en Bourse, la majorité des désinvestissements en valeur sont industriels. Par répartition sectorielle, les investissements dans le secteur industriel maintiennent depuis 2011 leur rythme de progression. Ainsi, l'industrie marocaine du capital investissement comptait, à fin 2011, 36 fonds gérés par 20 sociétés de gestion. L'effectif moyen de ces dernières s'élève à 5,4 personnes, dont 4 pour les activités d'investissement, ce qui représente 103 personnes actives dans le secteur. «L'année 2012 a été caractérisée, en outre, par une forte croissance de la collecte de fonds, avec la création de 4 fonds : 3P Fund, PME Croissance, Emerald Fund et CNAV2», souligne-t-on dans l'étude de l'AMIC. Et de conclure que «la part des organismes internationaux de développement a atteint 52 % des capitaux levés depuis 2011, alors que l'intervention de l'Etat porte sur 2 fonds public-privé (3P Fund et PME Croissance), ce qui représente 15% des fonds levés». Notons que par localisation géographique, la part du Grand Casablanca se réduit progressivement au profit de diverses régions du Maroc.