La direction palestinienne est engluée dans une crise interne liée au contrôle de sécurité. Arafat cherche à limiter les prérogatives du Premier ministre, Mahmoud Abbas et son ministre de l'Intérieur pour sauvegarder le peu de pouvoir qui lui reste. Les relations entre le Président palestinien Yasser Arafat et son Premier ministre Mahmoud Abbas sont une nouvelle fois au bras de fer. La question du contrôle de la sécurité interne du pays est au centre de ce bras de fer. Arafat ne veut pas lâcher du lest au moment où le Premier ministre fait face à des pressions des Etats-Unis et de Tel Aviv pour mettre un terme aux activités des organisations palestiniennes, notamment le Hamas et le Jihad islamique. Des responsables palestiniens ont annoncé mardi que le Premier ministre palestinien convoquera la semaine prochaine le Conseil législatif palestinien pour un débat sur l'avenir de la formation gouvernementale en place. Selon un haut responsable, l'assemblée palestinienne débattra de « la crise actuelle », qui fait obstacle au plan de paix international pour le Proche-Orient, et la réunion pourrait déboucher ensuite sur un vote de confiance. Sur le terrain, le langage des armes et du feu a repris de plus belle. Des sources sécuritaires palestiniennes ont indiqué que l'armée israélienne a effectué mardi matin une incursion à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Au moins un Palestinien a été blessé lors d'échanges de tirs avec les soldats israéliens venus à bord de 25 jeeps. Les militaires israéliens ont ensuite imposé le couvre-feu et procédé à des perquisitions. D'autre part, l'armée israélienne a arrêté mardi matin à l'intérieur d'un hôpital de Naplouse deux Palestiniens qui y étaient soignés pour des blessures par balles. En parallèle à ces actions sur le terrain, la guerre des déclarations israélienne continue. Tel Aviv reproche au Premier ministre palestinien son «inaction» dans la lutte contre les groupes extrémistes. «Nous attendons toujours qu'il (Abbas) tienne ses engagements et démantèle les organisations terroristes (...) Nous nous en chargerons aussi longtemps que l'Autorité palestinienne ne fera rien», a affirmé le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom. Le Premier ministre palestinien est engagé dans un bras de fer avec le Président Arafat sur la question du contrôle de la sécurité du pays. Et Israël exploite ce bras de fer pour mener ses opérations de liquidation physique des activistes palestiniens et la réoccupation des territoires. Cela engendrera un autre cycle de violence. Car, les organisations palestiniennes, notamment le Hamas et le Jihad islamique vont réagir par des attentats-suicide. Dans ce cas, le Premier ministre israélien trouve toutes les excuses du monde pour boucler les territoires palestiniens et lancer son infernale machine de guerre. Et le processus de paix sera renvoyé aux calendes … israéliennes. Ceci au moment où la direction palestinienne reste engluée dans une crise interne liée au contrôle des forces de sécurité. Ce bras de fer a vu Yasser Arafat nommer Jibril Radjoub, ancien chef de la police en Cisjordanie, au poste devenu vacant de conseiller national à la sécurité. Une initiative destinée à réduire les prérogatives du Premier ministre Mahmoud Abbas et de son ministre de l'Intérieur Mohammed Dahlan.