La Fédération de transport, relevant de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), s'organise pour prendre part à la réforme du secteur. «Notre Fédération est le principal acteur de l'encadrement des entreprises de transport, il est donc de notre devoir d'affirmer notre engagement dans l'opération de réforme globale du secteur», a souligné Abdelilah Hifdi, président de la Fédération nationale du transport routier, à l'occasion d'un point de presse tenu, mercredi 27 février, à Casablanca. Ainsi, les professionnels du transport, affiliés à la FTCGEM, réaffirment leur contribution effective en tant que force de proposition dans le programme, suite au colloque national sur la réforme du secteur. Cette démarche s'inscrit, selon la Fédération, dans l'adéquation avec le programme gouvernemental dont l'un des principaux objectifs est de mettre un terme à l'économie de rente en restructurant le secteur de transport routier public en commun et conformément aux engagements du Maroc pour la libéralisation des secteurs économiques. «Nous voulons éviter le scénario catastrophe qu'a connu le secteur du transport maritime avec l'Open Sea en 2007 qui a achevé les entreprises nationales en manque de préparation pour une telle ouverture», a expliqué M. Hifdi. À cet effet, la FTCGEM a fait remarquer que la réforme doit s'effectuer de manière complémentaire, conformément à une approche intégrée regroupant toutes les filières de transports de voyageurs, y compris le transport inter-villes par bus, transport urbain, transport de personnel, touristique, scolaire, rural et ferroviaire. Aussi, la Fédération précise que la réforme doit assurer le transport des citoyens dans de bonnes conditions, le soutien des entreprises de transport professionnelles et citoyennes, en garantissant sa continuité de leur activité et en encourageant l'investissement et enfin la contribution active du secteur dans la croissance de l'économie nationale, dans le cadre du respect des mesures de sécurité routière et des engagements économiques, sociaux et professionnels. «Etant donné que la réforme est tributaire de la mise à niveau du tissu professionnel, il est nécessaire d'établir un contrat-programme garantissant la mise à niveau des entreprises pour leur permettre de faire face aux défis de la concurrence et aux impératifs de la libéralisation», a expliqué M. Hifdi. Et de poursuivre: «De même, la réforme doit prévoir une période de transition pour permettre la mise à niveau de l'ensemble des composantes du secteur, dont les professionnels ainsi que toutes les parties prenantes (ministères, collectivités locales et organismes compétents), afin de garantir la réussite du programme et la réalisation de ses objectifs».