Ils sont arrivés à 10h 30 alors que le rendez-vous était fixé à 10h. Ils se sont attablés le temps que le président de la CUC griffonne deux signatures et échange une poignée de main, sous les flashs des photographes, présents avec le représentant de l'association Maroc 2010. Puis, ils sont partis. Ne comprenant rien à ce qui leur arrive, calepins dans la main, les journalistes présents sont restés baba. Ils sont arrivés à 10h 30 alors que le rendez-vous était fixé à 10h. Ils se sont attablés le temps que le président de la CUC griffonne deux signatures et échange une poignée de main, sous les flashs des photographes, présents avec le représentant de l'association Maroc 2010. Puis, ils sont partis. Ne comprenant rien à ce qui leur arrive, calepins dans la main, les journalistes présents sont restés baba. Pourtant , la veille de ce rendez-vous, les chargés de communication de la wilaya ont avisé les journalistes qu'une sorte de convention allait être signée entre l'association Maroc 2010 et la Communauté Urbaine de Casablanca. De quoi s'agissait-il au juste ? Nul ne sait. Le comble, c'est que la personne chargée de communication interrogeait quelques journalistes sur la source qui les avait prévenus !! Il est vrai que les « invitations » ont été formulées par téléphone. N'empêche, les journalistes ont quand même cru à la crédibilité et à l'importance de l'événement. Ils ont laissé leur media pour se déplacer au siège de la wilaya, donnant ainsi la priorité à tout ce qui a une relation avec l'organisation de la coupe du Monde 2010. Une attitude qui rentre dans le cadre de l'optimisation de la campagne de communication. Comment qualifier ce comportement? Les personnalités concernées n'ont même pas daigné adresser la parole aux journalistes, en leur expliquant par exemple les contours de cette convention. Pire, ils avaient l'air d'être dérangés par la présence des représentants de la presse nationale. Certains journalistes ont accouru, immédiatement après la signature de la fameuse convention, dont on ignore pratiquement tout, vers la responsable des relations médiatiques de la Wilaya qui, tellement gêné, n'arrivait plus à s'exprimer que par des périphrases. Quelques confrères ont griffonné les quelques rares informations, présentées comme précieuses, qui font état de droits de retransmission. C'est une bonne démonstration du respect dont jouit la presse aux yeux de certains responsables et soi-disant experts de l'organisation de grands événements. Même pas un petit communiqué verbal qui aurait au moins justifié le dérangement des journalistes. Il faudrait, pour le bonheur des hommes, qu'ils ne soient ni trop ignorants ni trop avancés. Vivons heureux, vivons cachés. Trop d'ignorance leur donne des mœurs bizarroïdes ; leur pseudo-expérience relationnelle justifie-t-elle la rétention de l'information ? C'est cette espèce de médiocratie qui a fait avorter toutes nos autres candidatures. C'est, en effet, faire preuve de médiocrité que d'être constamment à l'affût d'éloges, sans les mériter. Encore une occasion ratée pour impliquer davantage et de façon sereine la presse nationale dans un processus qui mobilise la nation entière. Si les opportunités sont multiples, l'usage qu'on en fait n'est jamais neutre. Les occasions ne rendent pas un homme faible, mais elles font découvrir sa faiblesse. Imaginons qu'un journaliste étranger se serait présenté en quête de nouveauté à propos des préparatifs de l'association 2010. Quelle aurait été sa réaction, sachant que ce qu'écrit la presse étrangère est beaucoup plus important dans la culture de nos responsables encore sous l'emprise du complexe du colonisé ? Ceux qui ne se rétractent jamais s'aiment plus que la vérité.