Une ouverture en force pour la deuxième édition du salon Halieutis. Trois conventions ambitionnant d'améliorer les conditions du travail des pêcheurs, la mise à niveau des équipements et la formation des ressources humaines ont été signées, mercredi, lors de la journée inaugurale de cette deuxième édition. Lesdites conventions s'inscrivent dans la ligne de renforcement et d'accompagnement du plan Halieutis. Ainsi, la première convention est un avenant à l'accord relatif à la mise en œuvre du programme de modernisation et de la mise à niveau des flottes de pêche côtière et artisanale signé le 11 juin 2008. Signée par Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Nizar Baraka, ministre de l'économie et des finances, et Amina Figuigui, directrice générale de l'Office national des pêches (ONP), cette convention additionnelle tend à assouplir la procédure relative au programme de modernisation et de mise à niveau des flottes artisanales et côtières signé le 11 juin 2008. La deuxième convention signée à l'occasion est dédiée à l'octroi d'une compensation financière aux marins pêcheurs ayant embarqué à bord des navires de pêche, objet du programme national d'élimination des filets maillants dérivants. Notons que ladite convention regroupe le ministère de l'économie et des finances, le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime ainsi que la Chambre des pêches maritimes de la Méditerranée. Le but assigné à cet accord est d'assurer l'élimination des filets maillants dérivants. Un objectif lancé en 2010 et qui touche aujourd'hui à sa fin. Ainsi, un budget global de 40 MDH, provenant du reliquat du programme national d'élimination des filets maillants dérivants et du Fonds de développement de la pêche, est alloué à cet objectif. Rappelons que cette convention tend à accompagner 1.857 marins pêcheurs qui utilisaient ces filets, et ce en leur dispensant une formation spécifique afin de faciliter leur reconversion dans les nouvelles techniques de pêche. Ceci étant, au terme de cette formation-reconversion, qui vise à diversifier les actions de développement humain et social de cette importante population d'acteurs du secteur de la pêche maritime, chaque marin percevra une indemnisation. Pour rappel, le programme national d'élimination des filets maillants qui est terminé, était doté d'un budget de 256 MDH destinés à financer aussi bien la sortie volontaire des navires de pêche que la reconversion vers des engins de pêche sélectifs. La troisième convention est affectée à l'équipement des barques artisanales des régions du sud du Royaume en caissons isothermes. Une action qui permettra la préservation de la qualité des captures et une meilleure valorisation. De ce fait, ce sont 6.600 barques qui seront équipées par ces caissons pour un budget de 40 MDH qui sera prélevé à partir du Fonds de développement de la pêche maritime. Notons que cette convention a été signée par le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, celui de l'économie et des finances et El Mokhtar Joumani, président de la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique Sud. Les russes reviennent pêcher au Maroc Un nouvel accord de coopération en matière de pêche vient d'être signé, le 14 février, au salon Halieutis. Conduit par le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, et Constantine Dikin, représentant de l'Agence fédérale russe des pêches de la Fédération de Russie, ce nouvel accord vient remplacer l'accord signé le 3 juin 2010 à Moscou, arrivé à échéance le 2 juin 2012. Il intervient après la tenue de plusieurs rounds de discussions au cours de cette année. D'une durée de 4 ans, cet accord permettra à une flotte de 10 navires russes de reprendre leurs activités de pêche dans les eaux marocaines. En contrepartie, les armateurs russes s'acquittent d'une contrepartie financière représentant le droit d'accès à la ressource. Cette compensation financière annuelle a été augmentée à hauteur de 100% pour l'accès à la ressource et de 40% pour les captures. Le même accord stipule que les navires russes sont tenus d'embarquer en permanence un effectif de 16 marins marocains contre 14 dans l'ancien accord en plus d'un observateur scientifique embarqué en permanence pour le suivi et le contrôle des activités de ces navires en mer.