A l'image des mausolées et des églises, les synagogues sont au-delà de leur symbolique cultuelle, des éléments à grande valeur culturelle et historique d'un pays. Ceci s'applique largement à la synagogue Slat Al Fassiyin qui a été construite au 17ème siècle et qui a eu au fil des temps une histoire mouvementée. Ce 13 février 2013, la ville de Fès a vécu en une vraie ode à la tolérence et au partage, l'aboutissement de la restauration de cette synagogue grâce aux efforts conjoints de la Fondation de la communauté juive de Fès et le ministère des affaires étrangères de la République fédérale allemande. Le maître d'œuvre de la restauration de la synagogue Slat Al Fassiyin n'est autre que feu Simon Lévy. Un évènement qui, selon le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane qui est venu présenter le message royal à cet effet, ne constitue qu'un début et s'inscrit dans la volonté de redonner vie et restaurer «toutes les synagogues du Royaume». Une volonté appuyée par la nouvelle Constitution dont s'est doté le Royaume et qui constitue une grande reconnaissance de la valeur ajoutée de cette communauté indissociable de la société marocaine. Un point largement appuyé par Amine Sbihi, ministre de la culture. Ce dernier estime que la reconnaissance des racines hébraïques et de toutes les diversités des citoyens marocains comme une des composantes de l'identité du Royaume est chose que «peu de pays ont eu le courage de faire». «Ceci est tout à notre honneur», conclut-il.