Plus de 5,24 milliards de dirhams d'investissement publicitaire bruts ont été générés à fin 2012. Bien que ce chiffre paraisse considérable, il affiche un repli non négligeable par rapport aux recettes collectées une année auparavant. La baisse est estimée à 7,3% par rapport à l'année 2011. Selon Anouar Sabri, directeur général d'Imperium, la tendance baissière des investissements publicitaires a largement été confirmée en 2012 au moment où elle s'est engagée en 2011, affichant une quasi-stagnation entre 2010 et 2011. En ne représentant que 2% des investissements publicitaires, Internet se démarque des autres supports et affiche une hausse de 46,6%. Se référant aux analystes, ce média qui a été jusque-là sous-investi marque un potentiel à venir pour le secteur publicitaire. En revanche, les 4 principaux médias, représentant 97% de l'investissement total, ont connu des replis respectifs. La télévision, dont les investissements ont fléchi de 11,7%, reste, selon M. Sabri, le principal média ayant amorcé cette chute, et ce en accaparant une part de 34% du total des investissements. Il en est de même pour la radio dont la chute des investissements est de 11,8%. Le cinéma, quant à lui, a vu ses investissements publicitaires grimper de 11,3% à fin 2012. Par ailleurs, la presse (23% des parts de marché) a affiché un repli d'investissement de 6,5%. «Son agressivité commerciale et sa capacité à se renouveler font que ce média ne souffre pas autant que l'audiovisuel», souligne M. Sabri. Par ailleurs, l'affichage reste un média atypique. Son parc a évolué de 3,2% en 2012. Même si ses investissements sont de 2,5% , l'affichage détient une part de 27% du marché marquant ainsi une certaine résilience. Une force qui, selon M. Sabri, réside dans sa capacité à accompagner toutes les campagnes pluri-média. Par mois, le pic des investissements publicitaires a été enregistré entre mi-juillet et début août pour dégringoler en septembre. Le nombre d'annonceurs pour 2012 a dépassé les 3.900 entités dont 462 nouveaux entrants. Maroc Telecom, Medi Telecom et Wana Corporate sont en tête, suivis de la Centrale Laitière, Procter& Gomble, Addoha, Fromageries Bel Maroc, Banques populaires, Lesieur Cristal et Attijariwafa bank. En effet, les télécoms sont le secteur le plus ciblé par les investisseurs publicitaires. Les parts de l'alimentation, les banques et les transports et information médias sont étroitement liées. Au moment où le BTP, les boissons, les loisirs, la beauté et les administrations arrivent en seconde position. Notons que le nombre des nouvelles créations publicitaires a atteint 33.182 nouveaux messages publicitaires en 2012, dont 67% relayés par la presse, 13% par les radios, 12% par les affichages, 6% par la télévision et 2% par internet.