Tennis. Younès El Aynaoui est au firmament. Depuis l'avènement de l'année, il ne cesse pas de se hisser dans le panthéon du tennis mondial. Numéro un mondial en janvier et finaliste hier à Dubaï. Finaliste au tournoi de Dubaï, épreuve de l'ATP tour doté d'un million de dollars, au détriment du Suédois Thomas Johanssen, vainqueur de l'Open d'Australie, Younès El Aynaoui est au summum de sa carrière. Arrivé à ce stade d'une compétition aussi prisée, est déjà un exploit pour le tennisman marocain. Mais pour le premier numéro un mondial de l'année, l'heure de la consécration a sonné et il ne veut pas rater le rendez-vous. S'il réussit sa finale, « le fils de Rabat » aura réalisé l'objectif qu'il s'est fixé au début du tournoi à savoir glaner un quatrième titre, après celui de Bucarest, de Rotterdam et de Doha. En tous les cas Younès aura gagné en points dans le classement ATP. En battant samedi en demi-finale, l'actuel numéro un mondial, le champion marocain a confirmé une nouvelle fois son ambition de figurer parmi les meilleures raquettes du monde. Car battre un joueur du calibre de Johanssen, n'est pas aussi facile que l'on pourrait croire. D'autant plus que les deux joueurs se connaissent très bien puisqu'ils se sont rencontrés à quatre reprises, dont la dernière remonte à l'Open d'Australie. Avant, les deux joueurs étaient à égalité en terme de nombre de victoires (2 partout). Pour atteindre ce stade de la compétition, Younès a écarté de son chemin de grands noms du tennis mondial : l'Espagnol Juan Carlos Ferrero, tenant du titre et l'Allemand Rainer Schuttler. Samedi dernier, El Aynaoui était le plus fort sur le court, le plus rapide, mais aussi le plus spectaculaire. Et ce n'est pas la première fois qu'il développe un tel tennis. Depuis qu'il s'entraîne à Barcelone, le champion marocain a nettement amélioré son style de jeu. Il est même devenu la bête noire des Espagnols. À son terrible coup droit, s'ajoute la qualité du service qui, autrefois, lui faisait défaut. Son seul point faible, et il l'a déclaré d'ailleurs, c'est son revers. « Mais, j'essaye de le travailler », avait-t-il déclaré, lors de sa participation à l'Open d'Australie. Younès El Aynaoui, 9e au classement mondial ATP, est en train d'effectuer l'une de ses plus belles saisons. Jamais, le tennis national ne s'est hissé à un tel niveau. C'est dire, que le plus titré de nos mousquetaires a bel et bien changé la donne. On aurait bien aimé voir Younès atteindre ce niveau à un âge beaucoup plus jeune. Mais, comme tout le monde le sait, y compris la jeune championne Bahia Mouhtassine, les sponsors lui ont fait défaut. C'est, plutôt, son travail, son sérieux et sa détermination, qui l'ont poussé à grimper les échelons pour se classer parmi les meilleurs tennismen du monde. Sacré champion.