C'est à l'unanimité que partis politiques et organisations des droits de l'Homme marocains ont vigoureusement condamné l'assassinat de l'homme politique et militant des droits de l'Homme tunisien Chokri Belaïd, coordinateur général du Mouvement des nationalistes démocrates. Le PJD a tenu dans un communiqué publié samedi, à dénoncer cet acte qualifié de «lâche, odieux au caractère pacifique et civilisé de la révolution tunisienne». Le PJD a appelé toutes les forces politiques nationales et étrangères à riposter avec fermeté contre «ces pulsions intégristes et extrémistes en consolidant la démocratie, le respect des droits de l'Homme, en préservant l'unité territoriale et en privilégiant la voie de la sagesse et en réalisant les aspirations du peuple à la liberté, une vie digne et la justice sociale». Pour sa part, le PPS a mis en garde contre d'éventuelles répercussions de cet «acte criminel ignoble en particulier et de l'extrémisme et la violence en général sur la sécurité et la stabilité en Tunisie», formant le vœu de voir toutes les forces vives du pays conjuguer leurs efforts pour «unifier les rangs et barrer la route à tous ceux qui veulent porter atteinte aux acquis et contrarier la volonté du peuple tunisien et ses ambitions à l'instauration d'un Etat démocratique, fort, où règnent les principes de liberté, de l'équité et de la justice sociale». Le PAM a lui aussi fermement condamné l'assassinat de l'homme politique tunisien, soulignant que Feu Belaïd «est un martyr de la liberté et la dignité». «Cet acte odieux a une signification politique profonde et constitue un message fort à l'adresse de tous les militants qui combattent l'extrémisme», indique le parti dans un communiqué. De son côté, le parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) a exprimé sa «condamnation et son refus catégorique à cet acte terroriste lâche» et réitéré son soutien au peuple tunisien frère dans sa volonté d'instaurer la démocratie et son droit à l'édification d'une société où règne l'esprit de tolérance, d'ouverture et d'équité. Le secrétariat général de l'Union constitutionnelle (UC) a dénoncé pour sa part l'assassinat de l'opposant tunisien le qualifiant d'«acte lâche et odieux» qui a visé une des figures du militantisme au Maghreb, et condamné tous les «assassinats et actes criminels qui ciblent les militants et les leaders politiques quelles que soient leurs tendances politiques ou idéologiques». L'Organisation marocaine des droits de l'Homme a condamné le «recours à la violence et à la liquidation physique pour museler les voix libres de l'opposition», appelant à la promotion des valeurs de la démocratie et des droits de l'Homme et à la mise en place immédiate d'une commission d'enquête sur l'assassinat de l'opposant tunisien, ainsi qu'à la publication de son rapport aux niveaux national, régional et international.