Les négociations entre les pharmaciens et le ministère de la santé se poursuivent sur le dossier des prix des médicaments. La Fédération nationale des syndicats des pharmaciens (FNSPM), qui a tenu son conseil fédéral le 8 janvier dernier, a jugé impératif de continuer les négociations avec le ministre de la santé, Lhoussaine Louardi, concernant les mesures d'accompagnement suite à la seconde vague de baisse qui concerne 1.000 médicaments courant 2013. Cette baisse sera opérée à la sortie du nouvel arrêté du ministère de la santé qui est toujours en cours d'élaboration, et tiendra compte de mesures compensatoires pour maintenir la viabilité économique et la survie des pharmacies au Maroc. Contacté par ALM, Mounir Tadlaoui, secrétaire général de la FNSPM, affirme que «nous sommes prêts à faire des efforts pour baisser les prix des médicaments coûteux (pathologies chroniques) mais en contrepartie il faudra augmenter la marge de l'officine sur les médicaments à faible coût pour maintenir l'équilibre financier de la pharmacie». Toutefois, ce dernier reconnaît que ce système ne compensera jamais l'impact de la baisse de ces médicaments. Notons que les modalités de l'augmentation de la marge de l'officine seront précisées par le nouvel arrêté ministériel sur les prix. La baisse des prix en question n'entrera en vigueur qu'après compensation des marges des officinaux. Par ailleurs et conformément à l'accord de principe qui avait été signé avec le ministère de la santé, il a été décidé une fois après la publication de l'arrêté ministériel que les produits hospitaliers et chers (cancer, hépatite…) qui échappent au pharmacien d'officine soient réintroduits dans le circuit officinal en tenant compte de la baisse de prix. Pour débattre de cette problématique, la FNSPM organisera les 25 et 26 janvier à Casablanca un congrès international sous le thème «L'équilibre financier, un garant pour la vie du pharmacien». Le choix de ce thème n'est nullement fortuit. Il témoigne des grandes difficultés que vivent les pharmaciens. Rappelons que les prix de 320 médicaments parmi lesquels figurent les anti-cancéreux, les traitements des maladies cardio-vasculaires, de l'appareil digestif, des glandes et du système nerveux ont fait l'objet d'une baisse. Certains médicaments ont vu leur prix chuter de plus de 50%. Les plus fortes baisses avaient concerné des médicaments tels que l'Arimidex (anticancéreux) dont le PPM est passé de 2.037,80 DH à 1.058 DH, Femara (2,5 mg/ boîte de 30 cp) qui a vu son PPM régresser de 2.233 DH à 1.284,30 DH ou encore Granocyte (boîte de 5 flacons + 5 ampoules) avec un nouveau PPM de 4.661 DH au lieu de 6614 DH.