Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) entame une tournée dans les provinces du Sud pour associer la population locale au nouveau modèle de développement économique et social des provinces du Sud, élaboré par le Conseil et présenté à SM le Roi il y a quelques jours. Le CESE a lancé lundi dans les trois régions du Sud marocain Laâyoune-Boujdour-SakiaEl Hamra, Guelmim-Smara et Oued Eddahab-Lagouira une série de consultations avec les populations de ces régions pour affiner davantage le diagnostic réalisé et esquisser les inflexions majeures autour du développement des provinces du Sud. Et par le biais desquelles le Conseil entame une nouvelle étape dans le processus d'écoute des acteurs et qui permettra de recueillir les observations et les propositions de tous. Ainsi le CESE prévoit l'organisation d'une série de visites de terrain dans ces trois régions en deux phases, la première qui a débuté lundi et devra durer plus de 5 jours a pour objectif d'affiner le diagnostic tandis que la seconde prévue en fin février complétera les travaux réalisés. Taut au long de ce processus, plusieurs rencontres de travail seront organisées par les membres des commission du CESE avec les élus locaux (les présidents des conseils des villes, les présidents des conseils provinciaux et des régions), les Chambres professionnelles, les principaux acteurs économiques, les délégués des organisations syndicales les plus représentatives, les principaux services extérieurs et les représentants de la société civile. Dans son allocution à Laâyoune, Chakib Benmoussa, président du CESE, a souligné que depuis le retour des provinces du Sud à la mère patrie en 1975, des investissements importants ont été injectés par les pouvoirs publics dans cette région et qui ont porté notamment sur le développement des infrastructures de base. Et d'ajouter que selon les analyses objectives menées par le CESE, il ressort que malgré les efforts fournis par l'Etat pour faire de cette région une zone économiquement viable, en la dotant des infrastructures nécessaires et en permettant l'accès de la population à ces infrastructures, ceux-ci n'ont pas abouti à la mise en place d'un cadre économique propice à la création de richesses locales et de postes d'emploi suffisants. Et d'ajouter que la note de cadrage présentée au début du mois à SM le Roi Mohammed VI est de nature à donner un nouvel élan au développement durable dans cette région et à y créer des richesses et des postes d'emploi au profit de la population locale, en particulier les jeunes et les femmes.