Entre exploits et déboires, le sport national a marqué l'opinion publique marocaine en 2012 avec une série de piètres résultats aussi bien au plan national, continental que mondial. Des déceptions et de désillusions ont barbouillé l'historique du sport national, notamment le football et l'athlétisme, cheval de bataille du Maroc. En effet, après le fiasco de l'équipe nationale en début d'année lors de la CAN-2012, co-organisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale, les Lions de l'Atlas, éliminés dès le 1er tour sous l'ère d'Eric Gerets, n'honoraient pas leur réputation et étaient, somme toute, incapables de rivaliser avec les ténors du continent. Aujourd'hui et avec l'arrivée de Rachid Taoussi, tout le monde s'attend désormais à une participation meilleure lors de la prochaine CAN en Afrique du Sud (19 janvier-10 février 2013). Les clubs nationaux, à l'exception du Moghreb de Fès, vainqueur de la Supercoupe d'Afrique aux dépens de l'Espérance de Tunis, n'ont pas été épargnés par ces contre-performances. Ainsi le Wydad de Casablanca, le CODM et le Raja n'ont pu se distinguer en coupe de la CAF et en Ligue des champions et se voient leur parcours stopper dans un stade avancé de la compétition. Outre le football, l'athlétisme qui était une discipline où le Maroc remportait plusieurs médailles, en 2012 nos athlètes ont raté de nombreux rendez-vous comme en témoignent les Jeux Olympiques où le Maroc s'est contenté d'une seule médaille de bronze remportée par Abdelaati Iguider (1.500 m) occupant ainsi la 28è place au classement général. Sans oublier le scandale qui a secoué non seulement l'athlétisme, mais tout le sport national après que les athlètes Meriem Alaoui Selsouli et Amine Laâlou ont été contrôlés positifs et suspendus par la Fédération internationale (IAAF). En futsal, les nationaux n'ont pas pesé lourd en se faisant éliminer au 1er tour de la 7ème Coupe du monde (Thaïlande-2012) après trois défaites consécutives. Heureusement que d'autres sports comme le karaté, la boxe, le cyclisme, le tennis et certaines épreuves d'arts martiaux ont dérogé à la règle en se maintenant à un niveau honorable. Si le tennis n'a pas su conserver sa place dans le groupe II (zone Euro-Afrique) de la Coupe Davis, il s'est, en revanche, imposé sur la scène africaine et arabe grâce à la distinction d'une nouvelle génération de joueurs marocains dans différentes manifestations et à leur tête Fatima Zhara Alami et Nadia El Allami, qui ont remporté le championnat d'Afrique en double. De son côté, le cyclisme national a réussi à s'illustrer au niveau africain en 2012, grâce aux performances des coureurs marocains dans nombre de compétitions et au grand succès qu'ont connu le tour du Maroc et les championnats arabes, qui se sont déroulés à Marrakech.