Dans un rapport d'investigation percutant publié par le Washington Post le 12 avril 2025, il a été révélé que l'Iran est impliqué dans la formation de membres du Front Polisario sur le sol syrien, dans le cadre d'un réseau militaire complexe visant à déstabiliser le Maroc et la région du Maghreb. Selon le journal, ces entraînements ont eu lieu sous le régime de Bachar al-Assad, mais les nouvelles autorités syriennes, après la chute du régime, ont procédé à l'arrestation d'un grand nombre de ces éléments. L'enquête a montré que ces combattants faisaient partie d'un projet iranien plus vaste, impliquant des recrues issues de milices chiites et de mercenaires afghans. L'enquête évoque également le démantèlement de ce qu'on appelle le « pont terrestre » utilisé par l'Iran pour acheminer des armes au Hezbollah. Ce réseau comprenait d'importants dépôts d'armes, des drones, ainsi que des usines de production de captagon. Le rapport souligne que l'Iran continue d'intervenir dans les affaires intérieures syriennes en activant des milices sectaires qui lui sont loyales, ce qui représente une menace pour la stabilité du nouveau pouvoir à Damas, et reflète un danger plus large pour la sécurité régionale, notamment en Afrique du Nord, où ce projet iranien vise à saper la stabilité du Royaume du Maroc.