La politique étrangère de l'Algérie traverse une période de turbulence, marquée par le déclin de l'influence du bloc sur lequel elle s'appuyait dans ses positions régionales, notamment après le recul notable de l'axe iranien dans la région. Cette évolution place l'Algérie face à de nouveaux défis, la laissant en marge des principales considérations des acteurs arabes, alors que de nouvelles alliances régionales redessinent la scène politique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Au cours des dernières années, l'Algérie a joué un rôle clé dans certains dossiers régionaux, en s'appuyant sur ses alliances traditionnelles, en particulier avec l'Iran et certaines forces adoptant le discours de la "résistance". Cependant, cet axe a progressivement perdu de son influence, ce qui a accentué l'isolement de l'Algérie. Les récentes positions arabes reflètent clairement une orientation politique qui ne tient plus compte des positions algériennes, dans un contexte où les grandes puissances arabes sont davantage préoccupées par le renforcement de leur coopération mutuelle et le développement de stratégies plus pragmatiques face aux enjeux régionaux. Alors que des puissances arabes influentes s'efforcent de bâtir de nouveaux blocs économiques et politiques, l'Algérie continue de miser sur des alliances qui ont perdu leur poids sur la scène internationale. Avec le déclin de l'influence iranienne dans la région et l'affaiblissement du discours de confrontation adopté par certaines forces régionales, une nouvelle approche arabe basée sur le partenariat et la coopération a émergé, laissant l'Algérie à l'écart de ces dynamiques accélérées. Dans ce contexte, l'Algérie se retrouve à un carrefour : soit elle revoit sa politique étrangère pour s'adapter aux nouvelles mutations, soit elle reste en marge des interactions régionales, ce qui pourrait limiter sa capacité d'influence à l'avenir. Le paysage politique actuel montre que les Etats qui ne s'adaptent pas aux changements géopolitiques perdent progressivement leur rôle dans la prise de décision régionale. Si l'Algérie persiste dans son approche traditionnelle sans une révision sérieuse de ses stratégies extérieures, son isolement risque de s'accentuer davantage, alors que les Etats arabes s'orientent vers une nouvelle vision fondée sur des blocs stratégiques efficaces, loin des clivages idéologiques qui ne bénéficient plus du même soutien régional et international.