Respectés sous d'autres cieux, pour leur noble tâche, les ramasseurs d'ordures ménagères souffrent parfois, dans notre pays, d'une certaine attitude de dédain. A Errachidia, où ils restent depuis déjà six mois sans salaires, les forces de l'ordre viennent d'aggraver leur situation, en les brutalisant, alors qu'ils étaient en grève devant la fourrière municipale. Depuis plus de six mois, les ouvriers de la municipalité d'Errachidia ne touchent pas leurs salaires. Pour montrer leur grogne, ils ne cessent de manifester là où ils croient être entendus. En vain, ils continuent de vivre leur misère dans l'oubli, le dédain et la hogra. Au petit matin du mercredi 13 juillet courant, ces ouvriers ont été passés à tabac par les forces de l'ordre, devant le siège de la fourrière municipale. Le motif de cette intervention musclée est «l'entrave des véhicules de collecte des ordures de faire leur tournée quotidienne». Résultat : plusieurs blessés dont certains ont été même évacués à l'hôpital Moulay Ali Charif. Ceci dit, les mêmes ouvriers persistent à remonter le temps pour se rappeler que leur principal «bourreau», l'actuel président du conseil de la ville (PJD), n'es autre que leur ancien «défenseur». Preuve à l'appui, ils font sortir de leurs archives une correspondance envoyée au président de l'époque un jour de juillet 2006, lorsqu'il occupait le poste d'«opposant». Dans cette «missive», il avait déploré le retard accusé dans les versements des salaires des ouvriers ramasseurs d'ordures et paysagistes de la municipalité, avançant même un hadith du prophète disant : «Payez le salarié avant que sa sueur ne sèche» !!!!!!! «Si seulement notre président se rappelle de ce hadith maintenant, car il y a six mois que nous n'avons pas touché nos salaires», déclare un ouvrier de plus de quinze ans d'ancienneté. Il faut dire qu'entrent les deux clans, opposition et majorité, ces petites gens voient leurs intérêts matériels se perdre et se volatiliser, calculs politiciens obligent. Les bureaux du conseil se succèdent et leurs problèmes restent les mêmes. Pour leur part, les autorités de tutelle demeurent inactives. Ils ne sont pas d'ailleurs les seuls laissés pour compte dans la province, l'actuel gouverneur semble gérer sa phase d'avant-retraite. Ouarzazate A l'heure de la huitième édition du Semi Marathon international des Kasbahs Le Semi Marathon international des Kasbahs à Ouarzazate confirme. Le 20 novembre 2011, il sera à sa huitième édition. Une confirmation que le sport fait partie des priorités d'animation dans la capitale de cinéma. Les athlètes sont désormais appelés à se réserver une place. Entre amis ou en famille, amateurs ou professionnels, les hôtes de cette édition auront à découvrir un parcours exceptionnel, et toujours dans une ambiance festive. L'initiative du Ouarzazate Athletic Club qui accueille depuis huit ans déjà près de 500 athlètes marocains et étrangers, ne s'éloigne pas des objectifs majeurs de toute une ville. «Notre rôle est aussi de présenter la ville, promouvoir ses produits divers, notamment les kasbahs, à travers le sport. Une manière de marquer notre convergence avec les autres programmes de développement», indique El Houssaine Daouda, directeur de cette manifestation. Et comme à l'accoutumée, le SMIKO sera ouvert aux athlètes, hommes et femmes, amateurs et professionnels, âgés d'au moins 15 ans. Et l'occasion sera propice aux jeunes de la région qui disposent de qualités sportives respectueuses. N'ont-ils pas produit plusieurs champions, dont Abdelati Iguider et Didi Touda ne sont pas les moindres. Les organisateurs de cette manifestation restent toujours ambitieux et tiennent à lui offrir toutes les opportunités professionnelles. Les moyens mis à la disposition du SMIKO ne sont pas, en effet, à la hauteur des aspirations. «Nous sommes fiers d'avoir pu tenir le coup pour atteindre cette huitième édition étant donné nos moyens modestes, et nous comptons poursuivre nos efforts jusqu'à ce que la 10ème édition soit organisée dans un cadre à 100 % professionnel», explique Daouda, qui occupe également le poste de vice Président Ligue Souss Massa Draa d'Athlétisme. Et de poursuivre que « si nous sommes encore sur le terrain, c'est grâce au concours de nos partenaires et des associations locales qui nous prêtent main forte ». Initié en collaboration avec la Fédération Royale Marocaine d'Athlétisme, ce semi marathon verra la participation de plusieurs athlètes nationaux et internationaux, dont des américains, français, ainsi que des Marocains. Rappelons que la pratique de l'athlétisme au niveau de la région de Ouarzazate trouve ses racines lors des années 60 avec des athlètes tels que MM. Bilinzi EL BOUDALI, Mohamed Bel Fateh CHOUROUROU, Mohamed HOUMA. Ces athlètes furent la première pépinière d'athlètes de haut niveau. Lors des années 70, Feu Mohamed AIT RAHOU eut ses moments de gloire en athlétisme, ce qui encouragera les Didi Touda et Abdelaâti Iguider de prendre la relève et à quelle échelle ! L'université et la violence La violence dans les universités marocaines est devenue ces derniers temps un sérieux fléau qui préoccupe les étudiants qui souffrent d'une peur permanente et mortelle là où ils sont, leur vie est menacée par des agressions qui peuvent les surprendre à tout moment, à l'intérieur comme à l'extérieur des campus universitaires. La haine, la violence et l'intolérance ont atteint un niveau extrême. Les parents également vivent une atmosphère cauchemardesque. La bonne compréhension de ce phénomène n'est pas simple et nécessite un débat amplifié au sein de la société afin de mettre fin à ces comportements et attitudes pathologiques et rendre à l'université marocaine son rayonnement culturel. Cet espace estudiantin ne peut être qu'un endroit de l'expression libre mais aussi responsable, une aire de l'animation culturelle et l'espace naturel pour organiser des expositions artistiques et littéraires et des conférences. Etant un fait social, une approche totalitaire scientifique et objective devient de plus en plus indispensable. La pauvreté, la marginalisation, la provocation, le mépris, la répression et l'absence de l'encadrement sont tous des facteurs ayant une relation avec la société et qui aggravent l'état sécuritaire de l'université marocaine. Parmi les causes de la violence dépendantes de la psycho-sociologie de l'étudiant lui-même, trois entre autres sont plus claires : le refus de pluralisme et de différence, l'arrogance et l'absence de la liberté (répression) . Le refus de pluralisme et de différence Ce facteur est le plus répandu surtout chez quelques groupes précis bien connus pour leur culture d'exclusion et d'éradication, leurs principes et dogmes demeurent si fragiles qu'ils ne peuvent pas supporter l'autre opinion et la différence. L'école ne présentait qu'un seul « modèle » et l'apparition d'autres idées ou doctrine est une vraie apostasie qu'on doit lutter contre au point de vue de ces groupes. L'arrogance Ce deuxième facteur est le résultat naturel de plusieurs décennies de politiques publiques fondées sur l'apologie, la discrimination, l'exclusion et le mépris de quelques groupes, donnant vie au racisme implicite. Les institutions officielles, des enseignants, des responsables politiques, et parfois les doctes supporte une idéologie et l'investissent comme modèle idéal. Dans un autre niveau, un grand nombre de privilèges socioéconomiques et politiques sont offerts par l'état à des groupes précis ce qui alimente le sentiment d'être des «super-citoyens» pour qui tout est permis, y compris le droit de se comporter avec orgueil envers les autres étudiants. La répression Il s'agit de l'absence de liberté qui est un facteur aussi important que les deux premiers. Les activités organisées par les étudiants ont toujours rencontré l'hostilité des autres groupes et les blocages de l'administration universitaire et plus pire encore, les tentations de perturbation de leur déroulement ainsi que la destruction de leurs outils de communication (journal mural, affiches...). Les organisateurs de ces activités subissent régulièrement les injures et les agressions physiques de la part d'autres étudiants, acquis aux doctrines adversaires. L'Etat doit faire toute la lumière sur les événements qui ont ensanglanté les universités marocaines. La relation doit être fondée et fonctionner sur la base de principes démocratiques et pacifiques et œuvre pour le respect des valeurs de tolérance et de liberté. L'administration doit prendre au sérieux les plaintes des étudiants confrontés à des menaces. La justice marocaine doit étudier les plaintes déposées et la police doit intervenir à l'extérieur de l'enceinte universitaire, mais aussi à l'intérieur pour empêcher les attaques sauvages, de gourdins, de chaînes, et de toutes sortes d'armes blanches. Les étudiants se sont contraints de réagir pour se protéger et se défendre. Les interventions souples mais aussi sérieuses, avec objectivité et équité ne laisseront aucun prétexte devant les étudiants armés pour réagir. Les étudiants sont priés à maintenir le choix des moyens pacifiques dans le combat pour les droits individuels et collectifs, les injustices, toutes les formes de racisme et de violence entre les étudiants et puis les violences policières à l'encontre des étudiants et l'usage de la torture et autres traitements inhumains, cruels ou dégradants et la haine ne cessent de déformer notre image et celle de notre enseignement supérieur ainsi que celle de nos services. Toute personne est priée à dénoncer les arrestations et des détentions arbitraires, ainsi que le silence observé par les organisations marocaines des droits humains sur ces graves événements d'une part et la presse marocaine qui a minimisé la gravité des faits d'autre part.