Personne n'ose l'imaginer! C'est pourtant ce qui pourrait arriver le 3 août prochain. Les Etats Unis d'Amérique, le pays le plus riche et le plus puissant de la planète, risque de se retrouver en cessation de paiement. Oui, oui, vous avez bien lu : l'Amérique est sur le point de faire faillite ! Pour éviter cette perspective « incroyable mais vraie », le président Barack Obama veut augmenter le plafond de la dette souveraine de son pays. Cette augmentation lui permettrait de faire fonctionner la planche à billets et du coup, emprunter de quoi payer les salaires des employés fédéraux et militaires, rémunérer les détenteurs des bons du trésor et honorer le service de la dette publique. Mais pour ce faire, il lui faut l'aval du congrès, et notamment de la chambre des représentants, dominée par les républicains qui veulent tout simplement sa peau ! Politique bien sûr. Mardi, Obama a interpellé tous les élus du peuple, républicains et démocrates confondus. Il a clairement dit qu'il n'accepterait pas de solution provisoire. Il les a invité à avaliser son plan pour augmenter le plafond de la dette. Ce qu'il faut savoir ici, c'est que ce plafond est déjà assez haut. La dette souveraine des Etats Unis est la plus élevée du monde. Elle plafonne à 14.300 milliards de dollars. Essayez de transcrire cette somme toute en chiffres et vous attraperez sans doute le tournis, avec le nombre de zéros que vous devriez marquer ! En attendant, républicains et démocrates se déchirent depuis dimanche dernier. Ils sont en réunion ouverte au sein même de la maison blanche pour essayer de trouver un compromis. Mais, comme c'est toujours le cas en période pré-électorale – il reste un an et des poussières avant l'élection présidentielle de 2012 – l'idéologie et la politique politicienne l'emportent sur les impératifs économiques. Pour donner leur aval au plan du président Obama, les élus républicains réclament plus de coupes budgétaires et une réduction drastique des dépenses publiques. Les démocrates quant à eux, souhaitent que ces réductions ne soient pas si drastiques que cela et, réclament une hausse des impôts sur les revenus des plus riches. Ce à quoi les républicains s'opposent vigoureusement. A cela vient s'ajouter les tourments qui continuent d'agiter la Zone Euro ; ou encore l'annonce de cette fameuse agence de notation du nom de Moody's. Elle menace maintenant d'abaisser son appréciation de la solvabilité des Etats Unis ! Une perspective qui énerve encore davantage les places financières du monde entier, à commencer par celle de Wall Street. Et comme un paradoxe ne vient jamais tout seul, et pendant qu'il attend une réponse positive à ses injonctions concernant cette histoire du plafond de la dette, le président Obama continue son bonhomme de chemin vers une réélection (quasi certaine ?) l'année prochaine. Cette semaine, il vient de battre tous les records, en s'assurant des promesses de financement de sa campagne électorale de l'ordre de… 86 million de dollars !