Les Etats-Unis ont évité in extremis le défaut de paiement. Après plusieurs jours de négociations infructueuses, républicains et démocrates ont fini par s'entendre hier sur un accord qui va permettre au président Barack Obama de relever le plafond de la dette américaine. «Je veux vous annoncer que les deux partis dans les deux chambres ont trouvé un accord qui va réduire le déficit et éviter le défaut de paiement. Une situation qui aurait eu un effet dévastateur sur notre économie», a déclaré lundi le président américain Barack Obama. L'enjeu était de taille et la première puissance économique mondiale ne pouvait plus se permettre une longue tergiversation sur le sujet. Il fallait donc faire fi des calculs politiques de la présidentielle de 2012 et penser d'abord à l'avenir des Etats-Unis. Cet accord, trouvé tôt lundi matin (4h GMT) permet à Barack Obama de relever le plafond de la dette qui a atteint son seuil de 14 294 milliards de dollars. Wall Street a bien réagi à la nouvelle. Selon le site Internet de la chaîne américaine CNBC, l'indice Dow Jones gagnait 1,51 % à 12.271 points et le Nasdaq prenait 1,45 % à 2 393 points. De même, la Bourse de Tokyo a grimpé de 1,84 % à la mi-séance lundi, après l'annonce de l'accord. Les marchés financiers se trouvent un peu rassurés et le Trésor public américain pourra continuer à emprunter de l'argent après le 2 août, date butoir du défaut de paiement. Le plan prévoit de relever le plafond de la dette à 2 100 milliards de dollars. Selon un responsable américain, l'accord prévoit une première réduction des dépenses de 1 000 milliards de dollars. Ensuite, une commission bipartite du congrès, qui sera mise en place dans les prochains jours, aura pour mission de trouver des baisses de dépenses supplémentaires de 1 500 dollars avant novembre. Mais cet accord ne met toutefois pas un terme aux discussions houleuses au Congrès, entre républicains et démocrates. Car il faudra encore s'entendre sur les modalités de la réduction du déficit. Les démocrates veulent augmenter l'impôt des plus riches alors que les républicains misent sur des coupes budgétaires drastiques sur les programmes sociaux. Aussi, faut-il dire que les agences de notation sont loin d'être comblées par ce nouveau plan. Standard & Poor's menace toujours de baisser à court terme la note souveraine « AAA » des Etats-Unis.