L'ancien sélectionneur de l'équipe nationale du Maroc et du Raja de Casablanca, Henri Michel, est aujourd'hui à la tête de l'équipe de Guinée équatoriale qui organisera avec le Gabon la Coupe d'Afrique des Nations en 2012. A cette occasion, le sélectionneur français parle des moyens de la Guinée équatoriale pour honorer sa mission tout en estimant que l'objectif de sa sélection ne doit pas être concentré, seulement, sur cette CAN-2012. “ Avec le Nzalang Nacional, nous devons bien figurer à la CAN, c'est une obligation, mais se fixer sur le titre pour le remporter, comme le disent beaucoup ici en Guinée équatoriale. Il faut être réaliste”, a indiqué Henri Michel dans un entretien paru lundi au quotidien “Jeune Afrique”. “ La Guinée équatoriale vient de très loin. Avec mes adjoints, nous voulons créer un état d'esprit au sein de la sélection, instaurer un vrai professionnalisme. Il ne faudrait pas que le seul objectif de la Guinée équatoriale se résume à la CAN-2012. Il faut voir plus loin, et se servir de cette compétition pour encore progresser”, a ajouté le technicien français. La sélection du Nzalang Nacional effectue à partir du 11 juillet courant un stage de trois semaines en France pour préparer la CAN 2012, prévue du 21 janvier au 02 février. Sur place, la sélection de Guinée-équatoriale disputera plusieurs matchs d'application, notamment contre la France des moins de 20 ans (le 17 juillet à Tignes), puis contre Nice (20 juillet à Albertville). “ En plus du stage de France, j'espère conclure d'autres rencontres amicales, avant de partir au Portugal le 4 août où on jouera un match contre la Guinée Bissau le 10 août. En France, j'aurai avec moi des joueurs locaux. Au Portugal, nous récupèrerons quelques expatriés”, a souligné Henri Michel, ajoutant que ces stages et les matches amicaux vont lui permettre d'affiner ses choix. Ayant déjà travaillé au Maroc, en Tunisie, au Cameroun, en Egypte et en Côte d'Ivoire, le technicien français estime qu'il a été investi d'une mission des plus compliquée en Guinée équatoriale. “ Je savais que ce serai compliqué, je ne suis donc pas surpris. Je suis arrivé avec mon staff en décembre 2010. Face à nous, il y avait une page blanche à remplir. Nous avons trouvé un championnat local assez faible, donc delà, j'ai décidé de m'appuyer également sur des joueurs évoluant à l'étranger (France, Espagne, Portugal, Brésil) pour former la sélection”, a expliqué le sélectionneur du Nzalang Nacional.