La campagne pour le référendum sur le projet de nouvelle Constitution a pris fin jeudi à minuit. La campagne avait commencé mardi à 00H00 pour une durée de dix jours avec la participation des partis politiques et des organisations syndicales légalement constitués à la date d'ouverture de la campagne, comme le stipule le code électoral. Les formations politiques ont ainsi organisé des meetings, des rassemblements populaires et des rencontres de communication à travers les différentes régions du Maroc pour exprimer leurs positions, vulgariser le contenu de la future Constitution et contribuer à la mobilisation des citoyens en vue de participer à ce scrutin. Outre ces rassemblements populaires et les réunions publiques tenues librement, les médias audiovisuels publics et privés ont diffusé quelque 1392 programmes sur le référendum constitutionnel, soit 120 heures et demi, réparties entre les journaux, les magazines et les émissions spéciales, selon un rapport de la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle (HACA) sur le respect de la pluralité de l'expression des différents courants de pensée et d'opinion durant la campagne référendaire. La HACA a précisé que ces programmes ont été répartis en diffusion initiale entre 844 journaux, 548 magazines et émissions spéciales, soulignant la montée en puissance des radios privées qui sont venues en tête, enregistrant 38,5 pc du volume horaire total des interventions. Les cinq chaînes de télévision (Al-Oula, 2M, TV Tamazigh, Médi1 TV et TV Laâyoune) ont enregistré 35 % du volume horaire total des interventions, contre 26,5 % pour les trois radios publiques (Radio nationale, Radio Amazigh et Radio Rabat Chaîne Inter), a indiqué le président de la HACA, M. Ahmed Ghazali. Concernant le contenu, le volet pédagogique et didactique de présentation et d'explication des dispositions de la nouvelle Constitution a été présent aux antennes et aux écrans, puisque les interventions des experts et des universitaires ont enregistré 36,5 pc dans son ensemble. Le rapport a souligné la présence de 93 entités de la société civile qui a totalisé 12 % de la globalité des interventions, contre 26 % pour les partis politiques, 4 % pour les syndicats et 3 % concernant les organismes nationaux, notamment le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) et le Conseil des marocains résidant à l'étranger (CMRE). M. Ghazali, qui a présenté mercredi ce rapport, a affirmé que la HACA s'est assignée, en matière de garantie du pluralisme de l'expression des courants de pensée et d'opinion pendant la période de consultation référendaire 2011 dans les médias audiovisuels, l'objectif d'ériger en référentiel les idées de démocratie effective, de développement durable et de liberté d'expression inspirée par le discours Royal du 9 mars. La HACA avait mis en place un dispositif normatif et organisationnel pour garantir l'accès équitable aux médias audiovisuels, alors que le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a adopté une recommandation relative à la garantie du pluralisme de l'expression des courants de pensée et d'opinion dans les médias audiovisuels pendant la période de la consultation référendaire de 2011. Le CSCA avait ainsi recommandé aux opérateurs de la communication audiovisuelle d'ouvrir leurs programmes, pendant la période de la consultation référendaire, à tous les acteurs politiques, syndicaux, économiques, académiques, culturels et sociaux concernés. Le Conseil avait aussi recommandé la garantie d'un équilibre entre la pluralité des points de vue au sein de chaque programme, sur la base d'une politique d'invitation équitable et diversifiée dans le respect des dispositions légales en vigueur et des règles déontologiques communément admises.