Dans le cadre de son programme de mobilisation en faveur du «OUI» pour la nouvelle Constitution, le Parti du progrès et du socialisme poursuit ses rencontres avec les citoyens à travers le pays. La ville de Berkane avait rendez-vous, jeudi, avec Abdelouahed Souhail, membre du Bureau politique au Complexe des œuvres sociales de l'ORMVA. Dans un discours préliminaire, M. Laroussi, au nom du bureau de la section provinciale, a rappelé les principales étapes des revendications des partis politiques, puis des jeunes, en insistant sur l'initiative de SM le Roi, la création de la CRCC et du Mécanisme politique, qui ont donné « un produit purement marocain », le projet de constitution. Abdelouahed Souhail, dans son discours, après avoir exprimé sa joie d'être dans l'Oriental, a estimé que certains contenus de cette Constitution «étaient attendus depuis longtemps». Il a ensuite fait un rappel historique des constitutions et documents qui ont marqué le Maroc depuis le siècle dernier. Celle de 1908, durant le règne de Moulay Hafid, le Manifeste de l'Indépendance et les réformes réclamées par le PCM, après la revendication des réformes dans les années trente, jusqu'à l'actuelle Constitution adoptée en 1996. Il a rappelé, à cet égard, que la revendication de réformes constitutionnelles n'est pas née après ce que l'on appelle « le printemps arabe ». Les partis politiques issus du mouvement national avaient régulièrement réclamé, avec acuité, ces réformes pour l'édification d'un Etat démocratique, avec un régime de monarchie constitutionnelle et la séparation des pouvoirs. Il a également rappelé le dahir de 1956 sur les libertés publiques, la création du Conseil national consultatif destiné, à l'époque, au contrôle du gouvernement et dont la présidence avait été confiée à feu Mehdi Ben Barka. Le défunt Roi, Sa Majesté Mohammed V, avait promis une nouvelle Constitution, en confiant à Allal El Fassi la présidence d'une commission qui allait élaborer la Constitution de 1962, «made in étranger »… Relatant les différentes constitutions des décennies 1970 à 1990, il a affirmé que les textes adoptés étaient le fruit de nombreux combats des partis politiques progressistes, qui en ont payé le tribut (répression, torture…), à travers des générations successives de militants… Aujourd'hui, dira Abdelouahed Souhail, «ce qui a été revendiqué depuis longtemps par les partis politiques, se réalise», grâce à l'esprit d'écoute et la volonté de réformes. Le projet de constitution a été élaboré «par la voie de la consultation des plus larges couches du peuple». Le dirigeant du PPS a ensuite décortiqué les grands apports de la nouvelle constitution qui «édifie un Etat démocratique, où le pouvoir émane du peuple, par voie référendaire ou par le biais de ses représentants élus, qui dégagent un exécutif coalisé». C'est l'Etat démocratique en somme. Au dessus de la mêlée politique, SM le Roi reste le « symbole du pays, commandants des croyants et chef de l'Etat et le représentant suprême de la Nation, fondée sur la diversité culturelle de l'identité marocaine ». Les nouvelles prérogatives du gouvernement et de son chef ont été également analysées par A. Souhail, à côté d'autres aspects nouvellement introduits par le projet (Libertés et droits fondamentaux, parité homme-femme, constitutionnalisation de plusieurs concepts, conseils et droits…). Signalons que Mohamed Khoukhchani, membre du Bureau politique du PPS, est ensuite intervenu pour rappeler les propositions du PPS sur les réformes politiques, constitutionnelles, économiques, sociales et culturelles, qui avaient été reformulées par la conférence nationale du Parti en 2008, (l'appel à un nouveau contrat politique et à un compromis historique entre le mouvement national et la Monarchie, l'appel à une nouvelle génération de réformes adoptée dans la résolution finale du VIII è Congrès national, etc.). A l'instar d'Abdelouahed Souhail, M. Khoukhchani a insisté sur “l'opérationnalité” et la mise en exécution des contenus du projet. Ce qui dicte des élections transparentes et crédibles qui répondent à la nouvelle donne.