L'USFP, le PI, le PJD, le MP et le PPS ont présenté aux Marocains de France leurs propositions pour la révision de la Constitution lundi 25 avril à Paris. L'USFP, le parti de l'Istiqlal (PI), le PJD, le Mouvement populaire (MP) et le PPS ont dépêché leurs représentants dans la capitale française pour vulgariser, le temps d'une conférence-débat, les grandes lignes de leurs suggestions soumises à la Commission chargée de l'élaboration du texte de la nouvelle Constitution. Devant un auditoire composé principalement de jeunes dont plusieurs acteurs associatifs, les responsables de ces formations ont expliqué l'enjeu de cette réforme qui vient consacrer le processus démocratique au Maroc, à travers ses différents axes. Ces axes visent, rappellent-ils, notamment l'élargissement des pouvoirs du Premier ministre, le renforcement du rôle de l'opposition dans le Parlement, la consécration du principe de la reddition des comptes, la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice, la diversité culturelle, le renforcement des droits de l'Homme et des libertés publiques, outre le transfert des compétences vers les régions. Lors de cette rencontre, initiée sous le thème «Les réformes politiques au Maroc : le pari d'un Maroc meilleur», les responsables politiques ont assuré l'assistance que les propositions de leurs formations ont été formulées en tenant compte des revendications des différentes composantes de la société marocaine, y compris celles du Mouvement du 20 février, convié à cette rencontre et dont la mobilisation, estiment-ils, a révélé une prise de conscience de la jeunesse pour l'intérêt général. Pour Driss Lachguer, membre du bureau politique de l'USFP, le discours royal du 9 mars a créé une dynamique dans la société marocaine qui devrait permettre au processus démocratique au Maroc d'arriver à maturité. Latifa Smires Bennani, présidente du groupe parlementaire de l'Istiqlal, s'est félicitée de la prise de conscience des jeunes pour l'intérêt général, comme en témoigne leur mobilisation, dans le cadre du Mouvement du 20 février, en les encourageant à s'intéresser davantage à l'action politique pour accompagner la transition démocratique du pays et consolider ses acquis. Essaid Ameskane, membre du bureau politique du MP, a souligné que le Maroc «ne part pas de zéro» dans l'édification de l'Etat de droit, «mais d'un cumul d'expériences». Mustapha Ramid, membre du secrétariat général du PJD, s'est dit «optimiste» quant à l'avenir de ces réformes, tout en restant «prudent». De son côté, Abdelouahed Souhail, membre du comité politique du PPS, a souligné que la mobilisation de l'ensemble des acteurs est nécessaire pour bâtir «un Maroc démocratique, selon les normes universelles».