Les citoyens et citoyennes de Jerada ont réservé un accueil chaleureux à la délégation du Parti du progrès et du socialisme conduite par Nabil Benbdellah, qui a tenu, mercredi en début de soirée, un meeting à la place publique de la ville. Plusieurs travailleurs se sont déplacés de la commune de Béni Mthar, dirigée par le PPS, en la personne de M. Mansouri. Les membres du Comité central de la ville d'Oujda ainsi que les élus du Parti dans la région étaient également présents. La présence du Secrétaire général du PPS à Jerada n'est pas le fruit du hasard. Le Parti y est connu pour ses combats au service des mineurs et des ouvriers de la région, bien avant le début du processus de démocratisation en 1974. Nabil Benabdellah a rappelé la tradition ouvrière de cette région et les batailles menées pour la dignité des travailleurs. Abordant la question de l'heure, il a fait un rappel des conditions dans lesquelles le projet de Constitution a été élaboré, la méthodologie suivie et l'apport des partis politiques au sein du Mécanisme de suivi. Les revendications constitutionnelles du peuple marocain, formulées depuis plusieurs décennies, ont été reprises par le «Mouvement du 20 février» qui «a donné un nouveau souffle au mouvement des réformes constitutionnelles», auxquelles le discours royal du 9 mars 2011, avec «une grande écoute des doléances du peuple», a donné des réponses sans ambiguïté. Sur la méthodologie suivie, Nabil Benabdellah a affirmé que la Commission consultative de réforme de la Constitution, avec «une vingtaine de membres parmi les plus compétents», et avec le concours des partis politiques, des syndicats et des associations de la société civile, qui ont confectionné une Constitution «made in Morroco», relevant que le PPS y a largement contribué. Le rôle du Mécanisme politique a été également mis en relief, en soulignant que «le produit final renferme certaines propositions que même les partis politiques n'avaient pas soulevées». Abordant le slogan devenu à la mode, «Le peuple veut…», le Secrétaire général du PPS s'en est pris à ceux qui dénigrent les partis politiques. Il s'est exclamé : «Est-ce que le Parti de l'Istiqlal ou l'USFP ou d'autres partis politiques ne font pas partie du peuple ? Ne sont-ils pas les représentants du peuple ?». Il a estimé que « cette étape est importante pour l'avenir du pays et le problème n'est pas la Constitution mais sa mise en exécution. Tout au long de son discours, Nabil Benabdellah a présenté les principaux changements intervenus au niveau de la Constitution, en insistant sur l'ancien article 19, scindée en deux volets religieux (article 41) et politique (article 42), les nouvelles prérogatives du chef de gouvernement, du Parlement et de la Justice. A côté des autres avancées (libertés et droits fondamentaux, culture Amazigh, etc). Mais une si bonne «Constitution avancée» aura besoin d'«hommes de l'heure» pour la prendre en charge et l'activer dans la réalité. Rappelons que le premier secrétaire de la section provinciale a relaté, dans une brève intervention, les grandes batailles menées par le PPS aux côtés des mineurs et des travailleurs de la région, notamment contre la fameuse maladie du «saturnisme fonctionnel», due à une forte concentration de plomb dans le sang, qui avait affecté les travailleurs des fonderies d'Oued Al Himer et les citoyens. Aziz Daoudi a également appelé à l'amélioration des conditions de vie des citoyens de la région, tout en rappelant l'unanimité du Comité central du PPS à voter «OUI» au référendum constitutionnel du premier juillet.