Le 14 juin 2011, les pays du monde entier célébreront la Journée mondiale du donneur de sang en organisant des manifestations destinées à attirer l'attention sur le besoin de sang et de produits sanguins sécurisés. Le Maroc ne fait pas exception, bien au contraire, il est très concerné par le don du sang eu égard au vieillissement de la population, aux nombreuses maladies qui sont liées au sang, aux accidents de la route, aux nombreuses interventions chirurgicales, accouchements …Bref, le don du sang est vital pour sauver des vies chaque jour, il n'y a pas d'autres solutions. Mais malheureusement seule une personne sur 100 fait un don de son sang au Maroc. Le chiffre qui interpelle. Hommage aux millions de personnes qui donnent leur sang Les accidents de la route qui sont enregistrés chaque jour au Maroc avoisinent les 170, soit prés de 70.000 accidents par an, causant la mort de 4000 personnes et faisant des milliers de blessés graves qui ont besoin d'être transfusés pour survivre, ce qui induit une demande forte en produit sanguin constante de sang Le nombre d'accouchements est estimé à près de 600.000 chaque année, parmi ces accouchements, certains peuvent se compliquer et mettre en jeu la vie de la mère et de son fœtus, surtout en cas d'hémorragie. Là aussi, il y a une demande importante de sang pour sauver ces deux vies. Le traitement de certains cancers nécessite beaucoup de transfusion et, partant, énormément de sang, idem pour les interventions lourdes qui ne peuvent se concevoir sans une transfusion sanguine qui palliera aux pertes subies …Bref, nous avons besoin de sang ou plus exactement de donneurs de sang. L'objectif de la célébration de la Journée mondiale du donneur de sang chaque année le 14 juin vise à rendre hommage aux millions de personnes qui donnent leur sang pour sauver des vies ou aider des malades à recouvrer la santé. Cette manifestation annuelle s'efforce de susciter davantage de vocations de donneurs de sang. Elle montre également les efforts déployés par les systèmes de santé et les décideurs pour que, partout dans le monde, les populations puissent bénéficier de transfusions sanguines sûres. Aujourd'hui, 62 pays disposent de services de transfusion sanguine reposant entièrement sur les dons de sang volontaires, alors qu'ils n'étaient que 39 en 2002. Dans l'esprit de la Déclaration de Melbourn de 2009, qui engage les pays à recueillir 100 % de dons volontaires non rémunérés avant 2020, la Journée mondiale du donneur de sang vise à encourager les dons de sang par les moyens suivants : • Mieux faire prendre conscience que les transfusions sanguines sauvent des vies humaines et contribuent à améliorer l'état de santé de millions de personnes chaque année • Inciter davantage de personnes à devenir des donneurs volontaires non rémunérés et réguliers afin que les réserves de sang soient suffisantes pour répondre aux besoins des pays, même en situation d'urgence • Présenter les donneurs volontaires non rémunérés qui font régulièrement des dons comme des modèles à imiter dans l'intérêt de la santé publique ; c'est parce qu'ils ont un mode de vie sain et qu'ils se font régulièrement tester qu'ils peuvent donner leur sang régulièrement. L'Organisation Mondiale de la Santé fixe à 5% le taux de donneurs bénévoles afin de pouvoir faire face à toute situation critique. Au Maroc le nombre de donneurs bénévoles est de l'ordre de 3% de la population totale. C'est en deçà des besoins réels qui sont indispensables pour parer à toutes les situations telles que les patients souffrant de maladies graves (leucémies, cancers), les hémophiles, les nourrissons qui naissent avec un sang incompatible... sont directement concernés par le don du sang et souvent, leur vie en dépend. C'est parce que le sang ne peut pas être “fabriqué” artificiellement qu'il est irremplaçable. Donner son sang est un geste généreux. Si au niveau des grandes villes le problème est plus ou moins maîtrisé grâce notamment aux associations de donneurs de sang qui répondent présents, il y a des régions où la pénurie est quasi constante surtout quand il s'agit de sang rhésus négatif. Toutes les personnes âgées de 18 à 65 ans peuvent donner leur sang. Il suffit d'être en bonne santé et de ne pas avoir été dans une situation considérée comme à risques (voyages dans certains pays étrangers, rapports sexuels non protégés...) dans les mois précédant le don. Les soins dentaires et la prise de certains médicaments peuvent entraîner une contre-indication temporaire au don de sang. Le don de sang s'effectue exclusivement dans des sites fixes au sein des centres de transfusions sanguines ou lors de collectes mobiles organisées dans les entreprises, les communes, les administrations et les universités de toutes les régions du pays Quel que soit le lieu de la collecte (collecte mobile ou site fixe), le don de sang se déroule en quatre étapes L'inscription administrative Cette première étape permet de recueillir les renseignements nécessaires pour constituer le dossier du donneur. Celui-ci doit se munir d'un document mentionnant son identité. - L'entretien médical : Confidentiel et couvert par le secret médical, l'entretien médical préalable constitue une des étapes capitales du processus de don de sang (ou de la sécurité transfusionnelle). Donner son sang ne présente aucun risque si le donneur est reconnu apte au don. Par ses questions, le médecin cherche ainsi à déceler tous les éléments qui pourraient compromettre la santé du donneur (par exemple l'hypertension artérielle) et celle du receveur (risques de transmission d'une maladie infectieuse). Ne pas mentionner une information sur son état de santé, son mode de vie ou ses pratiques sexuelles revient immanquablement à risquer de mettre en péril sa santé mais aussi et surtout la santé du malade qui recevra le sang. - Le prélèvement : A l'issue du contrôle d'hémoglobine et de l'entretien avec le médecin, le donneur, déclaré apte au don, passe dans la salle de prélèvements où il est pris en charge par le personnel infirmier. Celui-ci prélève quelques tubes échantillons sur lesquels seront effectués des analyses et des tests de dépistage. Il procède ensuite au prélèvement de sang lui-même (entre 400 et 450 ml). - Le temps du repos et de la collation : Après le don, le donneur reste sous l'oeil vigilant des infirmières. Une collation lui est offerte avant de quitter le lieu de collecte. Il convient de respecter un délai de 8 semaines entre chaque don de sang total. Appel aux dons Donnez votre sang, les malades ont besoin de vous, des centaines de dons de sang sont nécessaires chaque jour. Le don du sang constitue la seule chance de soins des patients qui souffrent d'un déficit en composants sanguins consécutifs à une maladie ou un accident, et dont l'issue peut-être fatale si un traitement substitutif n'est pas prodigué Aucun produit artificiel ne peut aujourd'hui remplacer le sang humain. La population vieillit, les progrès de la médecine soignent plus facilement de nombreuses maladies, les besoins en dons de sang augmentent : en France, 8000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour sauver des accidentés et des malades qui ont besoin quotidiennement de produits sanguins. Le sang a une durée de vie courte : 42 jours pour les globules rouges, 5 jours pour les plaquettes Le sang et son utilité La transfusion sanguine consiste à apporter sélectivement au patient le constituant du sang qui lui manque en évitant toute contamination virale, bactérienne ou parasitaire Les Globules rouges : pour pallier les hémorragies et les anémies (accidents graves, leucémies, traitements anticancéreux). Ils transportent l'oxygène des poumons aux tissus et captent le gaz carbonique qui est éliminé ensuite par les voies Les Plaquettes : pour traiter les hémorragies et les déficits en plaquettes (leucémies, cancers, hémorragies). Elles empêchent le saignement en colmatant les lésions des vaisseaux. Plasma : pour les soins directs et la préparation des médicaments dérivés du sang (tétanos, hépatite, rougeole, coqueluche, oreillons, zona, varicelle, brûlures graves, maladies du rein ou du foie, déficits de la coagulation Les globules blancs : Infections graves résistant à une antibiothérapie adaptée (Cancers, leucémies, greffe de moelle, septicémies).