Les participants au 13ème congrès national des droits de l'enfant, dont les travaux ont pris fin jeudi à Marrakech, ont plaidé en faveur du renforcement de la coordination entre les différents départements gouvernementaux et les acteurs concernés en vue d'une meilleure protection de l'enfance au Maroc. Les participants à ce conclave de deux jours initié sous le thème “ Nouvelle approche des programmes et services : pour une meilleure protection de l'enfant “, ont insisté sur la nécessité d'Œuvrer pour l'amélioration de la couverture médicale et la préservation de la santé mentale de l'enfant notamment en milieu rural. Les conférenciers se sont dits aussi en faveur de l'accentuation des efforts de tous pour la protection des enfants contre les différentes formes de violence et leur sensibilisation quant aux dangers de la consommation des drogues. Ils ont plaidé également en faveur de la généralisation de la scolarisation des enfants, de la consécration de l'égalité des sexes, la mise à niveau des espaces scolaires et la promotion des comportements et des valeurs de citoyenneté et de civisme chez les enfants. Les congressistes ont souligné, en outre, la nécessité d'accorder une attention particulière aux enfants aux besoins spécifiques, et de se mobiliser davantage en vue de mettre fin au phénomène de la déperdition scolaire notamment chez la fille rurale. Ils ont, par ailleurs, estimé indispensable d'ouvrir le dossier des enfants marocains séquestrés dans les camps de la honte à Tindouf, qui sont victimes des formes les plus atroces de violence et d'exclusion sociale. Les conférenciers ont recommandé aussi l'activation du texte de loi relatif à la gestion des établissements de prévoyance sociale, et l'incrimination du phénomène de la mendicité par le biais des enfants, mettant en avant le rôle de l'institutionnalisation des clubs éducatifs, ainsi que l'importance de l'élaboration d'émissions télévisées édifiantes pour les enfants. Au nom des enfants parlementaires, les congressistes se sont félicités, d'autre part, des grands acquis réalisés au profit de l'enfance marocaine, grâce à la Haute Sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI ne cesse d'entourer cette catégorie sociale, et à l'intérêt particulier que SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente de l'ONDE, accorde aux enfants. Ils se sont prononcés aussi en faveur de la conjugaison des efforts de tous pour la concrétisation des objectifs de l'enfance dans les domaines notamment de la santé, de l'éducation et formation, ainsi que de la prévoyance sociale. Les participants ont insisté aussi sur l'impératif de l'institutionnalisation de l'ensemble des initiatives, et du renforcement de l'arsenal juridique susceptible d'assurer une meilleure protection de l'enfant, tout en s'attachant à apporter des solutions efficientes à toutes les problématiques liées à l'enfance, entre autres, le mariage précoce et l'exploitation sexuelle des enfants. A noter que la séance de clôture de ce congrès s'est déroulée en présence notamment, de Mme Nouzha Skalli, ministre du développement social, de la famille et de la solidarité, M. Mohamed Ouzzine, secrétaire d'Etat auprès du ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Saïd Raji, directeur exécutif de l'ONDE ainsi que de plusieurs personnalités, responsables gouvernementaux et des acteurs de la société civile. Initiée par l'Observatoire National des Droits de l'Enfant (ONDE) sous la présidence de SAR la princesse Lalla Meryem, cette édition a été axée sur l'évaluation des cinq ans du processus de mise en oeuvre du plan d'action national pour l'enfance, et l'examen des choix thématiques arrêtés par ce plan et qui ont fait l'objet d'engagements de la part des départements et instances concernées. Un intérêt particulier a été porté également à l'examen des problématiques fondamentales en vue de relever les défis et être au diapason des changements que ne cesse de connaître la société. C'est dire que les travaux de ce congrès ont été axés sur les priorités essentielles du plan d'action national pour l'enfance (PANE) (2006-2015) et la convergence volontaire de tous les acteurs pour la modernisation des programmes, mécanismes et services destinés à garantir une protection effective de l'enfant.