Accompagné de Salem Latafi et Rachid Roukbane, membres du bureau politique du PPS et de Mrabih Rabbou, membre du comité central, le Secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah était l'hôte remarqué des populations de Guelmim, porte du Sahara. Durant deux journées sans répit. Tout d'abord, il rendit visite, vendredi dernier, aux familles des jeunes détenus des manifestations du 20 février pour leur exprimer son entière compassion suite aux moments rudes qu'elles endurent, expliquer les aléas de ces soulèvements des jeunes, pour la majeure partie pacifiques et civilisées, qui sont, au fait, des expressions naturelles pour des lendemains meilleurs, tout en récusant les dérapages l'émaillant et promettre d'intervenir auprès des parties concernées aussi bien au niveau régional que national. Au cours de cette rencontre organisée par une flopée de structures associatives, il est question également d'un dossier relatif au conflit se rattachant aux éleveurs des dromadaires, auquel le dirigeant du parti s'est engagé d'entreprendre les contacts nécessaires afin de contribuer efficacement à sa résolution. Par la suite, le responsable du PPS a accordé une audience, au siège du parti, à quelques représentants de diplômés chômeurs auxquels il réitéra l'intérêt capital que le PPS ne cesse de porter à ce dossier épineux qui concerne une large frange de la société marocaine, tout particulièrement dans les régions dépourvues de potentialités économiques pouvant absorber les multitudes de sans emplois. A la question inhérente à une certaine frustration éprouvée et émise quant à la répartition des quotas de travail, jugée inéquitable, Nabil Benabdallah assura ses interlocuteurs de procéder à la vérification de cette donne, tout en tenant un discours franc, loin de toute démagogie, expliquant que la question de l'emploi est complexe et nécessite un traitement global, basé sur le renforcement des secteurs d'investissement et de production, car l'Administration ne peut nullement répondre à la pléthore des diplômés chômeurs. En fin d'après midi, à l'amphithéâtre du conseil de la région Guelmim Smra, devant plus de 400 personnes, pour la plupart des jeunes de ces contrées sahraouies et après des chants à la fois émotifs et méditant des enfants de l'organisation des pionniers section Guelmim, le Secrétaire Général du PPS a tout d'abord condamné énergiquement les attentats odieux survenus dernièrement à Marrakech et révélé que la meilleure façon de répondre à ces actes criminels, c'est de continuer à consolider et élargir le processus des réformes de démocratisation et de modernisation. « Il n'y a guère de place au terrorisme dans notre pays où la stabilité et la synergie de ces constituantes nationales et démocratiques enragent les ennemis réactionnaires et des lobbys opportunistes tant locaux qu'étrangers. Dans un autre registre, l'orateur estimait que la revendication des réformes dans notre pays se manifestait depuis déjà fort longtemps. Des résurrections encore plus virulentes ont émaillé l'histoire du pays, au moment où les émeutes constituaient un réel danger pour les manifestants. Aujourd'hui, grâce aux évolutions sensibles mises en place par les forces vives, les marges de liberté se sont élargies permettant ainsi le droit de manifester pour davantage d'égalité sociale et spatiale, de développement équilibré, de dignité…, en face de ceux qui n'arrêtent jamais de défendre leurs intérêts personnels et ne voudront en aucun cas l'approfondissement de la démocratie, incompatible avec leurs agissements frauduleux. Ensuite, l'intervenant mit en exergue les principaux amendements du PPS concernant la révision de la Constitution, notamment la monarchie parlementaire spécifique aux données nationales, le renforcement des rôles de l'exécutif en octroyant de larges prérogatives à la primature et du législatif, à travers des consultations justes et transparentes, ainsi que l'autonomie authentique du Pouvoir judiciaire. Le discours de Nabil Benabdallah empreint de clarté et réalisme, a suscité, par la suite, un large débat au sein de l'assistance enthousiasmée par cette initiative unique en son genre, dans une salle publique désormais érigée en acquis à toutes les composantes de la communauté régionale. Dans la soirée, le SG du PPS s'est déplacé à Tighmert, dans les environs de Guelmim pour prendre part à une rencontre de communication autour de la situation politique, socioéconomique et culturelle de ces contrées, amorcée par un large éventail de cadres, d'acteurs associatifs et d'intellectuels dont les interventions ont été marquées par un profond désir de se mobiliser pour l'amélioration de cette situation critique, à travers des approches de concertation et d'unicité de visions et d'efforts. Le lendemain samedi, après avoir effectué, en compagnie des dirigeants provinciaux du parti, un tour en ville afin de s'enquérir sur quelques réalisations, en particulier la salle de conférences, considérée comme un acquis de la ville, Nabil Benabdallah a ouvert les travaux d'une conférence, à l'hôtel Hamza, par une communication introductive de haute portée qualitative, autour de la problématique du Sahara marocain et des contraintes de développement. En effet, après le mot explicatif de cette question prononcée par Abdellatif Safi, membre du comité central et Secrétaire de la section provinciale de Guelmim, le SG du parti a surtout mis l'accent sur la complexité de ce dossier qui tourne très nettement en faveur de notre camp, à travers la justesse de la proposition relative à l'autonomie sous la souveraineté marocaine et la pertinence de l'amorce imminente de la régionalisation avancée. Cependant, il est bien évident qu'au regard des attitudes belliqueuse des ennemis de notre intégrité nationale, la vigilance devra être de mise et la mobilisation de toutes forces actives de la nation est censée être pleine et sans relâche en vue de poursuivre les réformes multidimensionnelles, tout en fortifiant les fronts intérieurs de notre pays. Ces mesures majeures consistent donc à renforcer les rangs et éviter toutes les dissensions préjudiciables. Pas moins de dix intervenants, répartis sur deux séances, ont abordé cette problématique sous tous ses aspects historique, ethnique, économique, social, culturel, environnemental…Juste après son intervention d'introduction, Nabil Benabdallah se dirigeait vers Agadir où il pris part, samedi en fin d'après midi, à l'amphithéâtre de l'ENCG, à une conférence sous le thème central «Problématiques d'adéquation de l'éducation et de la formation avec le marché de l'emploi», avec Amine Sbihi, membre du bureau politique du PPS et Noureddine Benkhalil, directeur général de l'ANAPEC. Nous y reviendrons.