Mehdi Toubal et Mohamed Benhaddi du Comité central, sanctionnés. Doucement, mais sûrement. Un mois depuis la tenue de son 8e Congrès (du 28 au 30 mai), le PPS vient de mettre en place le principal organe exécutif, le Bureau politique. Là encore et comme lors de l'élection du nouveau SG, Nabil Benabdellah, l'opération s'est déroulée selon le mode de candidature libre et au suffrage universel. Les 606 membres du Comité central du parti ayant voté, lors de sa deuxième réunion le week-end à Rabat, ont désigné les 35 membres du nouveau Bureau politique. Organe qui compte, outre un grand nombre de jeunes cadres, sept femmes, soit 20%, comme le stipulent les statuts amendés du parti. Des jeunes loups de l'ancien parti communiste font leur entrée dans l'instance exécutive. Le chef du cabinet de Khalid Naciri, Karim Taj, le politologue Youssef Bilal ou encore l'ancien SG de la jeunesse SaÏd Fekkak et le patron de l'Organisation des pionniers enfants du Maroc, Rachid Roukbane, font pour la première fois leur entrée dans cet organe. Ils tenteront de se faire une place aux côtés des anciens ténors de la formation du Livre. Des noms de trempe de Abdellatif Aamou, le Sahraoui et membre du CORCAS Ahmed Salem Latafi, l'ancien président du groupe parlementaire Rahou Al Hilea, Abdelouahed Souhaïl, l'ancien patron du CIH ou encore le ministre Khalid Naciri, «l'homme communication» du parti, Mustapha Adichane, le membre de l'IRCAM Mohamed Soual et l'ancien secrétaire d'Etat Mohamed Saïd Saâdi, pour ne citer que ceux-là. Nabil Benadellah fait, naturellement, partie du nouveau Bureau politique du PPS, en sa qualité de SG. Outre l'organe exécutif les, membres du Comité central devraient également désigner les membres des comités permanents du parti. Or, précise-t-on, il a été décidé, de reporter à une date ultérieure cette démarche. Sont concernés les comités de «l'organisation et la vie du parti», «le développement du parti et les élections», «les institutions, les collectivités locales et les questions nationales», «les secteurs sociaux et le développement humain», «la culture, la communication et la formation», «les droits humains et l'approche genre, la jeunesse et l'enfance», «l'environnement, l'urbanisation et la ville» et «les relations extérieures». Par ailleurs, le nouveau SG a été contraint de prendre sa toute première mesure disciplinaire. Il a décidé, précise-t-on, «suite aux comportements irresponsables de la part de deux membres du Comité central, Mehdi Toubal et Mohamed Benhaddi, en marge de cette session, de geler leur activité au sein du ce comité en attendant la décision de Comité de contrôle politique et d'arbitrage relevant du parti». t.a.e