Onze nouveaux membres ont fait leur entrée au bureau politique du PPS suite à la deuxième session du comité central de ce parti. Guejmoula Bent Abbi, transfuge du MP, a facilement décroché une place dans le BP de sa nouvelle adresse politique. Guejmoula Bent Abbi, députée MP jusqu'à il y a quelques jours, a fait son entrée au nouveau bureau politique du PPS (Parti du progrès et du socialisme) élu dimanche 7 mai 2006 à Rabat par le comité central issu des travaux du septième congrès du parti de Moulay Imsaïl Alaoui (21 au 23 avril à Bouznika). Selon des sources PPS, l'ex-responsable du Polisario et membre du CORCAS a décidé de rejoindre ce parti après son échec à se faire désigner membre du bureau politique du Mouvement populaire constitué le 29 avril 2006. Toutefois, ajoutent les mêmes sources, le dernier mot est revenu aux centaines des membres du comité central du PPS qui ont voté, massivement, pour Bent Abbi. Cette dernière a remporté 344 voix (sur un total de 370), soit trois suffrages de moins que Asma'e Chaâbi. Le maire d'Essaouira fait aussi son entrée au bureau politique du PPS. Tout comme Rachida Tahiri, autre femme nouveau membre de cette instance. Charafate Afilal, la députée Nezha Skalli et l'avocate Aïcha Lkorch ont été reconduites. Au total, le nouveau bureau politique des ex-communistes comporte six femmes comme le veulent les statuts de ce parti insistant sur une représentation féminine de l'ordre de 10 %. Sur une liste de 50 candidats soumise au vote des membres du comité central du PPS, ces derniers ont choisi 29 parmi leurs camarades qui les représenteront au bureau politique, Moulay Ismaïl Alaoui y siégeant d'office en sa qualité de secrétaire général. Parmi les nouveaux membres, on retrouve l'avocat d'Azou et ex-détenu politique Karim Naitlhou, l'économiste Mohamed Soual, Houcine Ouardi, le doyen de la faculté de médecine de Casablanca et Saïd Fekkak, le secrétaire général de la Jeunesse socialiste. C'est le cas également pour Mohamed Amine Sbihi, expert en éducation, Abdennebi Saligane, président du groupe de l'Alliance socialiste à la première Chambre, Mostafa Addichane, responsable à la direction centrale du parti et Mohamed Khoukhchani, secrétaire provincial du PPS à Meknès et meneur de l'opposition au conseil de cette ville dirigé par Aboubakr Belkora (PJD). Mohamed Boudra, président du conseil municipal d'Al Hoceïma, siégera aussi au nouveau bureau politique du PPS. Sur les 23 membres sortants de cette même instance, 18 ont été reconduits lors du scrutin de dimanche dernier : Saïd Saâdi, Abdellatif Ouammou, Khalid Naciri, Nabil Benabdellah, Taïb Chkili, Rahou Lhilaâ ou encore Kacem Lghazoui. Parmi ceux qui quittent, on signale Mehdi Benchekroune, Labied Grine, Aïcha Makrini et Messaoudi Layachi faisant face à de sérieux problèmes de santé. Des surprises, il y en a eu lors de ces élections, dernière touche aux instances du PPS. Des figures connues ne réussiront pas à assurer un siège au bureau politique de ce parti. C'est le cas pour Mohamed Ahejjam, député de Tétouan et ex-président du groupe de l'Alliance socialiste à la première Chambre. Mais aussi pour l'homme d'affaires Faouzi Chaâbi et l'avocat Abdeslam Seddiki. Karim Taj, membre du cabinet de Nabil Benabdellah, a tenté sa chance, en vain. Lors de son 7ème congrès, le PPS a décidé de tripler le nombre des membres de son comité central pour le porter à 450. Ceux de son bureau politique passent de 23 à 30 à l'issue d'une longue journée et une opération de dépouillement qui a duré plus de sept heures.