Dans le cadre des actions de communication que le PPS organise dans l'ensemble du territoire du royaume, la section provinciale de Tinghir a tenu, dimanche dernier, une rencontre avec les populations de cette contrée de la région de Draa. Après avoir rappelé le contexte dans lequel se déroule cette manifestation, Addi Chagiri, membre du comité central modérateur de cette rencontre a, de prime abord, donné la parole à Mustapha Moufid, secrétaire provincial de Tinghir qui mit en exergue les activités de cette jeune section en pleine expansion et mis en relief l'importance du parti pour contribuer concrètement à la diffusion de ses idées et positions concernant les développements politiques actuels. Après quoi, la parole fut cédée à Mustapha Addichane qui, tout d'abord, précisa que ce chantier de réforme constitutionnelle auquel adhère le PPS avec force répond, en fait, à un processus historique de cumulations, depuis l'indépendance. Dans ce contexte, indique-t-il, les constitutions de 62, 70, 72, 92, 96 ont incarné ces évolutions et inauguré une vie institutionnelle dont les derniers souffles ont été perçus au terme du siècle dernier, du fait que le dernier n'est plus susceptible d'accompagner le projet de démocratie et de modernité. A ce propos, la réforme constitutionnelle a été pour le parti l'une des revendications majeures, à travers ses multiples assises nationales, révélant avec clarté, audace et pondération, car, poursuit l'orateur, elle constitue un prélude essentiel pour l'édification d'un Etat démocratique et moderne, tout en insistant sur l'aspect globalisant de la présente révision qui n'est plus une simple démarche technique, mais un choix stratégique de dépassement structurel. Dans ce sens, enchaîne l'intervenant, la nation est, en fait, devant une nouvelle constitution axée sur une monarchie parlementaire aux connotations marocaines qui maintiendrait à l'Institution royale la dialectique historique et l'aspiration progressiste, tout en préservant cette notion d'Etat démocratique et uni, avec une régionalisation avancée et solidaire dont la souveraineté revient au peuple, à travers ses Institutions, librement élues, tout en garantissant les droits socio-économiques et culturels, en particulier la langue amazigh qui, selon le mémorandum du PPS, devrait être officiellement officionalisée au côté de la langue arabe. Au terme de cette communication très pertinente, relatant les principales suggestions du parti inhérentes à l'amendement de la Constitution, l'assistance a émis ses points de vue, ouvrant donc un débat des plus fructueux.