Les splendides gorges de Todgha constituent depuis longtemps la fierté des populations de Tinghir. Elles ont toujours été cette échappatoire lors des vacances, et surtout en été lorsquel le mercure atteint des températures au dessus de 40 degrés. Mais, actuellement, ce site magnifique affronte des problèmes considérables. Une véritable dénaturation d'un site éco touristique d'une grande envergure au sud du Maroc. Les gorges de Todgha, qui attirent un grand nombre de touristes, subissent actuellement des transformations irrationnelles, selon le tissu associatif local. Plusieurs travaux et chantiers prennent place. Pour la fédération des associations de développement à Tinghir, ces chantiers sont illégaux puisqu'ils ne prennent pas en considération le caractère naturel et touristique du site. Plus, ces modifications sont à même de dénaturer ce site et de mener dans un futur proche à une dégradation totale et irréversible de ce site. Les acteurs associatifs de la région mettent ainsi en garde contre toutes ces opérations de dénaturation du site, appelant, par la même occasion, tous les intervenants locaux à contribuer à la préservation de ce site. Que se passe-t-il en fait ? Les populations de la région souffrent depuis longtemps de la rareté de l'eau potable, en dépit de l'existence d'une nappe phréatique importante. Selon une source communale de Tinghir, le propriétaire d'un hôtel à proximité des gorges s'est donné le droit de construire une grande terrasse, démolissant ainsi le lieu de la source, mais les pluies diluviennes qui frappent de temps à autre ont détruit toute cette terrasse et les eaux ont coulé abondamment. Hautes de près de 300 m, les gorges de Todgha s'érigent sous forme de falaises étroites, au cœur d'un oasis verdoyant, au milieu d'étendues désertique, sur une longueur de 20 kilomètre et une largeur moyenne de 1 à 2 kilomètre. L'on se trouve ainsi au sud du grand Atlas et au nord de la partie orientale du Jbel Saghro. La vallée de Todgha qui abrite ses gorges, dispose d'un patrimoine architectural d'une grande importance, mais dont quelques uns subissent les affres du temps. En effet, une quarantaine de Ksar et Casbahs parsèment cette région, mais nécessitent une réfection urgente afin de garantir leur préservation. Avec des proportions et des volumes variables, ces Kasbahs et Ksours dénotent d'un mode de vie séculaire et d'une culture identitaire ancestral. Tout au long des deux rives de la rivière de Todgha, des fortifications font montre d'un savoir architectural rare.