Les relations commerciales entre le Maroc et les Etats Unis d'Amérique semblent prendre une allure sérieuse, cette fois-ci. La délégation américaine du Commerce, qui effectue une visite de trois jours au Maroc, promet une réelle avancée des échanges maroco-américains. Les 18 entreprises représentées dans cette mission, comptant parmi les compagnies US leaders, sont décidées à développer leur business au royaume. Partenariat, joint-venture, bureaux de représentation… Les américains n'écartent aucune formule pour concrétiser leurs projets, et du coup, booster la coopération économique et la mettre en harmonie avec les ambitions de la coopération politique. « Nous sommes décidés à aider le Maroc et accompagner les différents projets d'infrastructure du royaume », a déclaré à la presse, mercredi matin à Casablanca, M. Suresh Kumar, Secrétaire adjoint au Commerce. Il y a de la sincérité dans cette déclaration. L'officiel américain est convaincu que le volume des échanges actuel (quelque 2,6 milliards de dollars US à fin 2010) demeure faible au regard des possibilités offertes de part et d'autre. Le temps est venu pour les opérateurs économiques américains de saisir les opportunités d'investissement au Maroc et aux exportateurs marocains de tirer profit des multiples canaux qu'offre l'ALE, lançait-il en réponse à une question de la presse. En bon connaisseur de la région, M. Kumar, qui a été nommé par le Président Obama et confirmé à l'unanimité par le Sénat, est avant tout le patron du « Foreign Commercial Service » -USFCS-, le fameux service du commerce extérieur des Etats Unis qui, au-delà des 109 bureaux à travers les Etats Unis, dispose d'un réseau dense de 127 représentations à l'étranger dans 77 pays. Il s'agit, en fait, de l'outil officiel de promotion du commerce américain qui appuie les entreprises américaines dans leur compétition sur le marché mondial. Cela dit, La mission américaine est fortement intéressée par les opportunités de la logistique portuaire, des projets d'infrastructure, de sureté et sécurité ainsi que les infrastructures d'énergie et de télécommunications. La délégation devait avoir, mercredi, une rencontre B2B avec les membres de la CGEM. Au programme également des visites sur le terrain des ports et zones franches, en plus des entretiens avec des membres du gouvernement. «Notre démarche est d'être présent sur le marché marocain et de permettre à l'économie marocaine de diversifier et enrichir son offre à l'exportation et de se libérer un peu du poids des phosphates, expliquait M. Kumar. Une occasion aussi pour les entreprises marocaines de développer leur offre et d'être aussi compétitives sur le marché mondial ». En clair, une opportunité pour le Maroc de s'appuyer sur la technologie et le savoir-faire américains. Cette volonté est animée à la fois par l'amitié séculaire et l'Accord de libre-échange qui lient les deux pays. Le Maroc, étant le premier pays à avoir reconnu l'indépendance des Etats-Unis, est, pour l'heure, l'unique pays du continent à bénéficier d'un Accord de libre-échange avec la première puissance du monde.