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Le Centre international des Etudes du Spectacle présente ses dernières publications : «Le corps dans le théâtre», «Sidna Qdar», «Le théâtre et l'Etat»… en tête d'affiche
A Tétouan, il n y a pas que la fête du cinéma, mais il y avait aussi le théâtre. Le Centre international des Etudes du Spectacle a eu le mérite d'organiser samedi dernier, à quelques heures avant l'ouverture du festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (26 mars-2 avril) , une rencontre cent pour cent théâtrale pour présenter et faire connaître les nouvelles publications dans le domaine du théâtre et de la recherche théâtrale. Pour son directeur Khalid Amine, le centre dispose d'une cellule de recherche scientifique dont l'objectif est de créer des initiatives pour la promotion et le développement du théâtre au Maroc. Amine a souligné que son institution a un rôle d'accompagnement critique des œuvres théâtrales, ajoutant que le centre est un laboratoire de recherches qui s'intéresse au théâtre en premier lieu comme un véritable moyen de spectacle. En l'absence des parutions théâtrales stables et bien définies, le Centre international des Etudes du Spectacle a pris l'initiative de collecter et éditer les travaux des doyens et vétérans du théâtre marocain pour conserver ce patrimoine riche de la culture marocaine, a précisé Khalid Amine, ajoutant que le but est aussi d'archiver les différentes œuvres du théâtre du terroir. Mission accomplie donc du Centre international des Etudes du Spectacle qui a réussi samedi à regrouper une plaide des académiciens et spécialistes du théâtre, mais aussi des jeunes de la faculté des lettres de Tétouan venus s'inspirer de leurs idoles. Hassan Lamniï, Mohamed Kaouti, Azeddine Bounit, Khalid Amine, Redouane Hdadou et autres ont été au rendez-vous pour débattre du théâtre et de l'expérience respective de chaque écrivain. Cette matinée théâtrale, qui coïncide avec la journée mondiale du théâtre (27 mars), a réservé également des séances de dédicace de plusieurs livres dont “le corps dans le théâtre” (al jasadou fi lmasrah) de Hassan Lamniî, “le théâtre et l'Etat” (al masrah wa dawla) de Azeddine Bounnit, “Sidna Qdar” et «Ring» de Mohamed Kaouti. Parlant de son ouvrage “le corps dans le théâtre”, Hassan Lamniï a souligné que «le corps, qui est présent dans la littérature arabe depuis la poésie antéislamique, s'exprime éloquemment et indépendamment de tout langage». Le professeur critique de théâtre et académicien s'est approprié la célèbre boutade de l'écrivain et intellectuel français Albert Camus disant que «le corps est porteur de connaissance», ajoutant: «mon travail dans ce livre visait surtout à traiter toutes les facettes du corps, lequel doit refléter son emphase dans tout travail de théâtre». De son côté, Mohamed Kaouti n'a pas manqué de rappeler que «Sidna Kdar» est une transplantation de la célèbre pièce théâtrale de Samuel Beckett «En attendant Godot», mais avec un ajout d'un troisième acte. Une «aventure» qui n'a pas manqué de réussite créative qui offre un certain plaisir au lecteur, selon l'auteur Kaouti. Sidna Kdar» qui s'inscrit dans une suite logique et créative des deux derniers livres du même auteur «No man's land» (2009) et «Le ring» (2010). Il s'agit, selon Khalid Amin, critique et président du Centre international des études de spectacles, d'une nouvelle œuvre de l'une des figures ayant accompagné toutes les étapes lumineuses du théâtre marocain, et qui a le mérite d'innover pour la première fois au Maroc, voire au monde arabe, de ce style d'écriture (transplantation), a conclu Khalid Amine.