Dans les quelques occasions où elle quitte « ses » pattes de singes, Fatima Malal prend l'avion en direction d'un pays étranger pour y exposer ses œuvres d'art. Si les galeries d'œuvres d'art en France, Hollande, Suisse, Etats-Unis … ont vu accrocher ses toiles, celles de son pays, le Maroc, méconnaissent toujours ses potentialités artistiques hors-pairs. Il ne se passe pas une année sans qu'elle fasse le voyage avec ses toiles, ses repères identitaires, son trésor patrimonial, pour retrouver un public d'un goût assez élevé. Que peut-on ressentir face à ce genre d'invitation artistique impromptue ? Pourrez-vous décliner l'invitation si la galerie se trouvait à Zurich, à New York ou à Amsterdam ou à Evires ? Pas l'ombre d'une hésitation. Sa réponse est naturelle : « Extase et volupté », lança-t-elle fièrement face à cette cascade de questions. Elle en sait quelque chose, depuis 2002. Fatima Mallal, l'artiste amazighe qui mène paisiblement son traintrain quotidien dans la belle vallée du Dadès, n'y a trouvé qu'une cristallisation d'un rêve d'enfant. Le hasard est moteur de bien de destins, dit-elle. Le début fut ainsi : En visite touristique à la région, une Suisse fut éblouie des toiles naïves et naturelles de Fatima Mallal. Surprise du fait que l'artiste n'est même pas connue dans sa province, elle lui suggère d'exposer aux cimaises de chez Bernhard Ishan, à Zurich. Une félicité. « Il n'est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu'il n'espère », écrivait le poète français Charles Baudelaire. La jeune fille de Tamellalt (la Blanche) avait eu plus qu'il n'en voulait vraiment. Une chance qui était écrite selon les uns. Une reconnaissance du ciel selon les autres. Son premier voyage en dehors de sa province allait donc s'effectuer loin de ce pays qu'elle n'a pas encore connu. Elle avait vécu l'expérience comme un rêve. Et elle s'en rappelle aujourd'hui comme si c'était hier seulement. Nostalgique ? Elle l'est gracieusement, mais toujours modestement. « Je voyais tout simplement mon rêve se cristalliser et devenir réalité », dit-elle. Inconcevable pour une artiste presque inconnue dans son douar, encore plus dans sa province. N'en parlons pas du pays. Le nom artistique de Fatima Mallal allait résonner ainsi depuis Zurich. L'Espagne, le Bahreïn, la Hollande, l'Autriche, la Belgique et plusieurs galeries marocaines verront, par la suite, les toiles de l'artiste accrochées. Hautaines. Effet boule de neige. Les centres culturels de l'Institut français allaient, depuis, solliciter régulièrement sa participation. Elle rappelle, quelque part, une certaine Chaïbia. « Je suis différente, mais peut-être nous avons la même ferveur innée pour l'art », rétorque-t-elle timidement. Dans une sorte de parrainage rare, la sociologue Fatima Mernissi accordera un grand intérêt à l'artiste. Elle y voit une expression d'une force plutôt une puissance qui habite cette féminité du Maroc profond. Elle qui avait fait découvrir aux marocains les femmes des Aït Bougemmaz, présentait humblement un autre aspect d'une femme du Dadès. Une artiste. Mais quelle a été sa première source d'inspiration ? Fatima ne trouve pas de peine à expliquer. Un petit vers de thés aux amendes à la terrasse de sa maison se charge de tout résumer. Des gorges splendides, des vergers verdoyants aux différents arbres fruitiers, d'admirables petites montagnes, sculptures naturelles ocres, baptisées « pattes de singes », des femmes en train de laver le linge et des enfants en baignade dans l'eau douce d'une rivière appelée : Asif N'Dads. « Ce n'est pas ces paysages naturels ni ces petites gens que j'essaie de peindre, mais leur âme, leur odeur, leur beauté sublime et profonde, ce qu'elles représentent pour une région et pour une communauté », dit-elle en montrant la manifestation plurielle d'un seul élément naturel dans de multiples tableaux d'œuvre. Ce n'est pas tout, Fatima qui est en passe de devenir l'une des ambassadrices de l'art naïf au Maroc, évoque aussi l'impact de la tapisserie et de la culture amazighe. Le Tifinaghe émaillant dans ses toiles le démontre pleinement. Et lorsqu'on vit au sein d'une famille de deux plasticiens et trois musiciens, le secret se dévoile au grand jour. « Comme je n'avais pas la chance d'accéder à l'école, j'ai commencé, dès l'âge de dix ans, à tisser des tapis, et là je me suis imprégnée des formes et couleurs de la tapisserie locale », souligne cette jeune autodidacte engagée en faveur de la causes de la femme. D'ailleurs, les toiles de l'artiste, presque toutes, comprennent cette touche naturelle et simple témoignant de cette richesse de couleurs, de formes, de figures et de manifestations. Ce n'est jamais une reprise littérale, mais plutôt une retouche qui laisse à l'imaginaire toute sa liberté et toute sa splendeur créative. Dans son atelier familial, Fatima Mallal qui s'exprime tantôt en amazighe, tantôt en langue française, offre au visiteur toute la liberté totale d'apprécier la valeur artistique de ce son travail. Elle exige gentiment, en revanche, une visite guidée de son press-book et de son album photo. Ses Fiertés. Fatima y pose avec des ambassadeurs, des princes, des intellectuels... et d'autres artistes de renom. Quant aux articles, ils sont écrits en langues espagnole, allemande, française, anglaise, néerlandaise, amazighe et arabe bien évidemment. Par humilité, Fatima Mallal ne fait aucun commentaire. Mais, au passage, elle laisse voir cette lueur qui habite souvent ces autodidactes éclairés. Mustapha Elouizi La danse Hadra, une forme spirituelle de spectacle Riches et variés, les arts populaires de la région du Draâ continuent de persister aux facteurs du temps, mais aussi d'émerveiller par leur magnificence. Un patrimoine collectif empli de symboles et de valeurs. Poésie, danses et chants, trois composantes qui font le spectacle dans les fêtes, dans les champs et dans les soirées. Hommes et femmes, rythmes et ondulations, mais surtout mesure et formes, bref, une magnificence artistique à laquelle vient s'ajouter la beauté de sites naturels et de palmerais verdoyantes. La Hadra, signifie la préparation spirituelle et dont l'objectif reste d'oublier toute chose matérielle et temporaire. Lors de cette préparation les pratiquants peuvent atteindre des états incontrôlables « jadba » caractérisés tantôt par la perte de connaissance tantôt par la reproduction d'actes d'auto punition du corps. Les chansons reproduites dans le cadre de cette danse ont un caractère religieux à dominance spirituelle. Hadra est pratiquée par les populations arabes installées aux zaouias soufies de la région notamment à Zaouit Tamgroute, Zaouite Bounou, Zaouit Tinmasla, Zaouite Sidi Salh et Zaouit Sid Lmakhtar. Elle est pratiquée le plus souvent par les hommes et dans certains cas par des femmes aussi, mais d'une façon séparée et selon des formes différentes. Les poèmes liés à ce type sont chantés en arabe dialectal. La chanson Hadra traite essentiellement des sujets religieux et spirituels. Le plus souvent elle commence par des louages et remerciements à Dieu, l'éloge du prophète Mohamed et des saints et des zaouias de la région, avant de traiter par la suite d'autres sujets : soufisme, qualités des saints et des défunts etc. Poésie Nba de demain Yamna Chahbar Tu nous as trouvé comme un philosophe erré Dont nul ne peut dire bonjour, Comme le vent que l'on s'enfuit sur le désert, Comme le passage du vers à la prose Que l'on dépasse sur les lignes, Comme un oiseau dans une cage Qui ne demande qu'a sauvé. Tu nous as réveillé Pour trouver la bonne paix : Ici dans l'odeur de tes parlures, Tout est calme, douce ; NBA se repose. Nous te trouvons comme la musique dans ses rythmes Comme la plume du nuage. Nous t'entendons encore Chanter… Et nous pleurons comme la rosée du matin Et la musique aux oreilles. Devant ce demain erré ; Nous répéterons Tes parlers et tes chants Jusqu'à l'arrivée d'Hercule, Jusqu'il ne reste plus De murmure de l'eau Que ton écho sonore. Nous t'appelons encore Pour saisir le bonheur A travers ta voix tant écoutée. Nous t'appelons Respirons ton nom Et répétons : Nba, Nba, Nba … de demain. Sidi Hamza Le centre de vacances, quelle alternative ? Le centre de vacance de sidi hamza édifié par la jeunesse et sports depuis le début des années 70 est un joyaux naturel, cerné par des montagnes qui culminent à des altitudes différentes, une réserve hydraulique très importante, source d'alimentation de l'oued Ziz, espace propice pour la culture de plantes médicinales, d'autant plus la Zaouia de Sidi Hamza est une valeur historique des plus importante en Afrique du nord grâce à la bibliothèque d'Abou Salim Alayachi qui renferme plus de 3000 manuscrits en histoire, droit musulman, saint coran et astronomie. Mais nonobstant toutes ces potentialités, cette localité a connu une marginalisation des plus atroces des autorités compétentes en l'occurrence la province d'Errachidia et le ministère de la culture, qui n'ont fait aucun effort pour le réaménagement et la réhabilitation des ksour de ce caïdat, Zaouia et Tazrouft celle-ci qui a abrité la première et dernière édition du festival de la poésie amazigh en 2004 une occasion pour le désenclavement de la commune rurale de sidi hamza, quant à l'électrification ce n'est qu'à la fin de 2010 que la population des deux ksour sus-indiqués ont droit un interrupteur dans chaque chambre. Sidi Hamza est aussi connu par son centre de vacance de la jeunesse et des sports qui reçoit chaque été quelque 400 enfants, issus de familles déshéritées de toutes les localités de la province d'Errachidia et ce pendant 4 périodes, mais après l'annexion d'une grande partie de cette province à la province de Midelt récemment créée, Errachidia est tenue de trouver un autre refuge pour les colonies de vacances, de ce fait le dépaysement des petits enfants ne peut se réaliser que dans un camp montagnard il ne reste plus que les localités d'Amellagou et Aghbalou N'kardous qui peuvent pallier ce vide surtout que ces communes ne diffèrent en presque rien de celle de la Zaouia, et un centre de vacance et de loisirs : CVL à Amellagou et aussi à Aghbalou Nkardous servira doublement la population qui ne bénéficie d'aucun établissement de jeunesse et servira en outre le tourisme dans ces régions connues par les sports d'alpinisme de pêche et d'escalade. Aziz Laâfou Errachidia Les étudiants de la FST déclinent leur programme Les étudiants de la Faculté des Sciences et Techniques d'Errachidia comptent s'intégrer pleinement dans des activités culturelles, sociales et environnementales. Ils viennent de décliner la deuxième partie du programme culturel et pédagogique. Les objectifs ciblés permettront aux étudiants de participer à la création d'un climat attractif qui offre les conditions de poursuivre des études dans les bonnes conditions. Les activités prévues visent également, en collaboration avec toutes les instances de l'établissement et partenaires socioéconomiques et éducatifs, à optimiser les moyens disponibles et prévoir des ressources additionnelles en vue d'assurer une formation polyvalente et sélective facilitant l'accès à la vie active. Les activités prévues par le programme annuel des étudiants seront régis directement par les étudiants relevant des différents clubs de la FST, notamment le Club de langue anglaise et échange culturel, club de langue française, club de lecture, d'écriture et communication, club des arts plastiques, club du patrimoine culturel « en cours ». Tous ces clubs contribuent amplement à l'organisation de la 4-ème édition des ateliers de communication et méthodologie du travail universitaire. Durant tout le mois d'avril, les étudiants qui procèderont au reboisement et nettoyage à l'intérieur et à l'extérieur de l'établissement, organiseront une caravane de biodiversité et solidarité sociale et la 2ème édition du forum de l'étudiant sur la formation de qualité à l'écoute de l'entreprise. Quant au mois de mai, il verra l'organisation d'excursions pédagogiques et touristiques, d'une caravane médicale au profit des étudiants et des ateliers scientifiques et techniques. Alors que le mois de juin sera couronné par la Journée d'astronomie Juin et la cérémonie de la fin de l'année en juillet à travers les journées d'information au profit de l'étudiant nouveau septembre 2011. Tout une chaîne d'activités qui permettent une intégration dans la vie universitaire et un épanouissement qui n'impacte que positivement leur carrière estudiantine. Anas Azizi