La section de Casablanca du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a organisé, mercredi à 17h00, un sit-in devant la wilaya de la police de Casablanca. Ce mouvement de protestation, qui a vu la participation de nombreux journalistes de la place, voulait dénoncer la violence perpétrée à l'encontre des confrères, dimanche 13 mars lors de la couverture du rassemblement du mouvement 20 février à Casablanca. Le SNPM a saisi des autorités concernées à ce sujet. En effet, des lettres de protestation ont été adressées au Premier ministre, au ministre de l'Intérieur, au ministre de la Justice et au ministre de la Communication, ainsi qu'au Conseil national des droits de l'Homme pour dénoncer les actes d'agression verbaux et physiques à l'encontre des journalistes alors qu'ils étaient en plein exercice de leurs obligations professionnelles. Des slogans ont été scandés appelant à respecter la liberté d'expression et invitant le corps journalistique à faire front commun contre la répression. Le président du Syndicat, Younes Moujahid, présent au sit-in, a appelé à l'ouverture d'une enquête pour identifier les responsables de la répression des journalistes. «La violence contre les journalistes est complètement inadmissible et représente une violation flagrante des droits des journalistes à exercer librement leur métier telle que figurant dans les lois et conventions en vigueur», a-t-il martelé. Le secrétaire de la section du SNPM à Casablanca, Omar Zghari, a informé les participants à ce sit-in, qu'une réunion s'est tenue le mardi avec le préfet de la police de Casablanca, au cours de laquelle ce dernier a présenté ses excuses aux journalistes victimes de la violence. De leur côté, les journalistes ont insisté pour que ces excuses soient formulées par écrit. De même, le secrétaire de la section locale a refusé catégoriquement la proposition de mettre les dossards pour l'identification des journalistes estimant que le Maroc n'est pas en situation de guerre. Il a, en outre, estimé que ce mouvement de protestation est un message fort et clair destiné aux responsables pour mettre fin à l'agression des journalistes et la poursuite des coupables. Ce n'est pas la première fois que les journalistes sont réprimés. Les exemples à ce sujet sont légions. La situation est devenue intolérable dans le contexte d'aujourd'hui avec l'installation du Conseil national des droits de l'Homme.