Le phénomène de la violence et du hooliganisme dans les stades de football continue toujours au Maroc. Dimanche dernier, c'était le tour du nouveau stade international de Marrakech qui a été saccagé au terme du premier match du championnat national qu'il venait d'abriter. Le Kakwab qui recevait le Hassania d'Agadir pour le compte d'un match du championnat en ce début de la phase retour a été battu sur le score de (2-1) en faveur des Soussis qui ont été plus déterminés que les Bahjaouis. Des chaises sauvagement enlevés et autres biens du nouveau stade de la ville ont été ravagés par des hooligans qui n'ont rien à voir avec le public bahjaoui sensé remplir le rôle du 12e joueur du KACM. Aujourd'hui et plus que jamais, l'application de la loi contre les actes de vandalisme s'impose. Les mesures nécessaires doivent être prises à l'encontre de ces matfaiteurs qui sont en train de porter atteinte au football national, qui aspire à de lendemains meilleurs. Dans cette situation délicate et honteuse, et sans une bonne culture sportive, on ne peut guère imaginer un avenir meilleur du football national qui se prépare pour se professionnaliser. Si la victoire est à saluer pour les joueurs du Hassania et leur entraîneur Jamal Sellami, la défaite des joueurs du Kawkab et leur entraîneur Badou Zaki est acceptable, du fait qu'elle fait partie du jeu. Il faut dire aussi que Dame Chance n'était pas du côté du KACM qui a dominé mais n'a pas gagné. Et ce n'est pas la faute aux joueurs du Kawkab qui n'ont pas pu inaugurer leur nouveau stade par une victoire, ni à ceux du Hassania qui ont su comment gérer et réussir leur succès. Dominer n'est pas gagner. Ce n'est donc pas la fin du monde pour cette équipe bahjaouie qui mérite mieux, surtout maintentant qu'elle dispose d'un beau stade, qualifié de bijou. Un stade qui reflète l'image réelle de la belle ville des Sept Saints, une ville qui a son passé footballistique glorieux et ses grands joueurs, dont un certain Kiddi et autre Bahja pour ne citer que ceux-ci qui faisaient les beaux jours de l'équipe marrakechie. Aujourd'hui, le KACM peut retrouver ses gloires d'antan mais avec son public réel, le public qui adore le football, le public qui anime les stades, le public fin connaisseur qui analyse bien les matches, qui conserve ses acquis et ses infrastructures, qui épaule son équipe tout en respectant l'équipe adverse, qui savoure la victoire mais accepte la défaite avec un grand esprit sportif… Cela à l'instar de feu Hadj Kansouli Moul Toub, un grand supporter et pour l'équipe bahjaouie et pour l'équipe nationale qu'il suivait là où elle passait. Un supporter décédé dans un accident de la circulation de la route alors qu'il retournait vers sa ville après avoir épaulé la sélection du Maroc à Casablanca qui disputait le Tournoi International Hassan II au Complexe Mohammed V. Le nouveau stade de Marrakech qui reste vraiment orphelin de ce supporter de marque ne mérite absolement pas ces actes de vandalisme causés par ces hooliganistes qu'ont doit combattre et qu'on doit radier à vie de nos stades. Tous les concernés doivent-être impliqués pour éradiquer ce mal qui continue à menacer nos stades. Tous les partenaires clés (gouvernement, autorités du football, police, clubs et supporters) doivent se mobiliser encore et toujours pour bien identifier le problème et le prendre en charge. Aux autorités locales concernées d'agir le plus tôt possible, comme il faut et comme il se doit pour assurer la sécurité des spectateurs , combattre ces hordes hooliganistes et conserver en son état actuel, le beau stade de Marrakech. Les gradins et tous les atouts du nouveau stade de Marrakech comme celui de l'ancien du stade Harti doinent être considérés comme des lieux sacrés du football national. Celui qui leur porte atteinte est à condamner… Enfin, aux dirigeants du KACM d'émerger du lot et de saisir l'occasion de leur beau stade pour batir une équipe digne de la grande ville marrakechie. Une équipe forte avec toutes ses composantes dont l'entraîneur qui n'a pas encore convaincu. Prenant en charge le KACM cette saison pour la troisième fois de son histoire, Badou Zaki brille toujours par ses déclarations fracassantes et loin d'être satisfaisantes. Depuis qu'il est à la tête du staff technique du KACM, voici maintenant plus de cinq mois (6e journée), il n'a gagné qu'un seul match, celui contre le FUS dominé par (3-0) lors du dernier match de la phase aller. Zaki qui se plait à lui-même et comme d'habitude, avait alors fortement apprécié cette victoire contre les Rbatis, champions d'Afrique. Le FUS qui avait l'esprit ailleurs, en Coupe de la CAF qu'il a remportée pour la première fois de son histoire, avait pourtant aligné sa deuxième équipe constituée essentiellement des réservistes. Lors du match suivant à El Jadida, le nul du KACM arraché devant le DHJ (1-1) a été qualifié par Zaki d'un exploit à l'extérieur devant une grande équipe. Aujourd'hui, il continue de se cacher derrière la prestation du KACM qui, selon lui, méritait la victoire face au HUSA. Zaki qui y croit encore, considère que la nouvelle défaite de son équipe constituera la relance souhaitée. Une relance qui tarde encore à venir, alors qu'il a la carte blanche des dirigeants du club qui lui ont validé tous les joueurs qu'il a recrutés dès son arrivée et dont il assume une grande responsabilité quant à leurs niveaux techniques limités. De qui se moque cet homme qui n'a rien réussi avec le KACM, ni avec tous les clubs qu'il a dirigés tout au long de sa carrière… ? Et qu'a-t-il ajouté à cette équipe marrakechie qui avait fait mieux lors de la saison écoulée en terminant quatrième après avoir frôlé une place sur le poduim… ? Zaki, en vu des résultats qu'il a réalisés jusqu'à aujourd'hui reste un entraîneur de niveau modeste si ce n'est moins. Pour le bien du club et du football marrakech, Zaki devrait plus de réalisme, s'il veut se racheter. Il devrait travailler et travailler beaucoup plus qu'il parle, et encore…