Le premier salon international Halieutis consacré aux métiers de la pêche maritime, de l'aquaculture et de la valorisation des produits de la mer a-t-il réussi à attirer les convoitises des investisseurs étrangers? Pas pour autant constatent les opérateurs du secteur qui pointent du doigt le retard du pIan «Ibhar» et la faiblesse du pouvoir d'achat des professionnels pour faire face aux contraintes de la concurrence. Certes la mise en place de la stratégie Halieutis lancée en 2009 tout comme l'organisation du premier salon dédié à la pêche maritime sont jugées salutaires. De l'avis de Hachimi Mimouni, président de la chambre des armateurs de Safi, le plan Halieutis présente un atout majeur. Il s'agit du dispositif annonçant l'entrée en vigueur des caisses en plastiques à même de garantir une meilleure qualité du produit et une valorisation du coût du poisson industrielle notamment la Sardine. L'adoption du dit dispositif pour les chalutiers est qualifiée de 100% positif. Les caisses en plastiques est une revendication, qui remonte à 2002, souligne Mimouni avant de préciser que le renchérissement des prix des produits pétroliers combiné à la hausse des prix des outils de pêche requièrent la recherche de nouveaux partenariats et plus d'investisseurs. Le président de la chambre des armateurs de Safi estime, par ailleurs, que les objectifs en termes d'emplois initialement prévus dans la stratégie halieutis (115 000 emplois) sont difficilement réalisables. Pour cause dit-il, l'opération d'affrètement. L'affrètement garantit un maximum de tonnage (600 à 700 tonnes) avec mois de 12 personnes à bord au moment où les bateaux marocains emploient plus d'une quarantaine d'employés et n'assurent que 5 à 6 tonnes. La situation interpelle car le prix de la sardine doit être revu à la hausse pour compenser le manque à gagner. L'attraction encore timide des investisseurs étrangers ainsi que le retard de l'activation du programme IBHAR constitue autant de faiblesse du plan Halieutis regrette, Hachimi Mimouni. Ce programme devait être opérationnel avant la tenue du salon pour permettre aux opérateurs marocains de moderniser leur flotte. A signaler que le plan Ibhar vise essentiellement la mise à niveau de la flotte côtière et l'amélioration des conditions de travail et de vie des pêcheurs. Valeur aujourd'hui, le pouvoir d'achat de ces pêcheurs accuse un sérieux contre-coup. Vivement des assises nationales et des journées d'études consacrées au secteur de la pêche maritime.