C'est un fait. Le président du Conseil de la ville de Casablanca, Mohamed Sajid cède les biens de la ville au privé comme bon lui semble. Le deuxième point inscrit à l'ordre du jour de la session ordinaire du mois d'avril démontre clairement cette politique de bradage suivie par le député de Taroudante. Qu'indique ce point ? «Examen et approbation du règlement de la situation de la société BM.COM entre la commune urbaine de Casablanca et une institution bancaire». Lors des débats au sein des commissions, les élus n'ont pas pu accéder aux documents pour pouvoir avoir une idée sur la question. C'est juste un règlement de situation, laissait entendre la formulation avec laquelle ledit point a été inscrit. Alors qu'il s'agit d'un lot de terrain d'une superficie de plus de 2000 m2, situé sur l'intersection du boulevard Zerktouni et l'Avenue Hassan II. Cette parcelle de terrain a été cédée à l'institution bancaire du temps de la défunte commune urbaine de Sidi Belyout (actuel arrondissement Sidi Belyout). L'institution bancaire y a construit son administration et la ville n'a bénéficié de rien en contrepartie. La situation est restée ainsi figée durant de longues années. Jusqu'au jour où l'institution bancaire a formulé le souhait de régulariser la situation du terrain pour obtenir le titre foncier. En vertu du règlement proposé par le maire, la commune urbaine de Casablanca exploitera un parking au sous sol de l'immeuble bâti sur la parcelle de terrain objet de discorde. Incroyable, mais vrai. C'est à ce moment que nos élus se sont réveillés pour crier au scandale. Cela montre aussi que les biens de la ville ne sont pas recensés et les élus ignorent tout sur ce registre.