La réforme de l'action parlementaire et la mise à niveau et la modernisation de ses modes sont devenues plus que jamais une nécessité démocratique compte tenu des contraintes et des défis que le Maroc sera appelé à relever, a affirmé, mardi soir, le président de la Chambre des représentants, Abdelawahed Radi. Dans une allocution à l'occasion de la clôture de la session parlementaire d'octobre, M. Radi a indiqué que la réforme parlementaire a occupé une bonne place dans la réflexion, la pratique et l'initiative lors des travaux de cette session, ajoutant qu'un intérêt particulier a été accordé à la coopération et à la concertation avec la Chambre des conseillers qui ont été couronnées par la mise en place de commissions thématiques chargées de réfléchir sur les mécanismes devant conduire à des actions législative, administrative et de contrôle conjointes. Les deux Chambres du parlement ont convenu aussi de la mise en place d'une commission qui aura pour mission d'harmoniser les règlements intérieurs des deux institutions en vue d'entreprendre une réforme profonde et globale, d'une part, et de consacrer une vision parlementaire unifiée, d'autre part, a poursuivi M. Radi. Cette session a été marquée par l'unanimité nationale et des prises de positions fermes de l'ensemble des groupes parlementaires sur les constantes nationales, en particulier la question de l'intégrité territoriale du pays, a-t-il indiqué, rappelant que la Chambre des représentants a dénoncé les campagnes de désinformation menées par des milieux hostiles au Maroc, dont le Parti Populaire espagnol, en vue d'induire en erreur la communauté internationale. M. Radi a rappelé aussi la mise en place par la Chambre des représentants d'une commission parlementaire d'enquête sur les événements de Gdim Izik et de Laâyoune et dont le rapport constitue une réponse parlementaire et populaire aux manoeuvres ourdies visant à instrumentaliser ces événements dans le but de porter atteinte aux acquis démocratiques du Maroc. Sur le plan législatif, le président de la Chambre des représentants a affirmé que cette session a été marquée, comme à l'accoutumée, par l'examen du projet de loi de finances qui a fait l'objet d'un large débat aussi bien au sein de la commission des finances que lors des séances plénières, relevant que la Chambre a présenté 122 amendements à ce projet dont 32 ont été adoptés. La Chambre des représentants a également approuvé lors de cette session, 21 projets de loi portant sur d'importants sujets, a-t-il dit, ajoutant que la question de l'intégrité territoriale a été largement débattue au sein de la commission des Affaires étrangères qui a mis l'accent sur l'importance de fédérer les efforts aussi bien de la diplomatie officielle que parlementaire pour défendre la première cause nationale. M. Radi a par ailleurs évoqué le nombre croissant des questions orales formulées par les députés, précisant que sur un total de 479, le gouvernement a répondu à 312 questions orales lors de 13 séances plénières. Le gouvernement a également apporté des réponses à 873 questions écrites portant sur divers sujets, a-t-il dit.