C'est avant hier lundi 17 janvier, à partir de 15h à la salle de la Wilaya d'Agadir, qu'avaient lieu les travaux de la dixième édition du conseil d'administration de l'académie régionale de Souss Massa Drâa. Cette rencontre éducative présidée par le Ministre de tutelle, Ahmed Akhchichen, en présence du Wali de la région SMD, Mohamed Boussaid, des délégués de l'enseignement des neuf provinces et préfectures, des chefs des services extérieurs et un large parterre des constituantes du secteur de l'éducation et de la formation, se focalisera, à n'en pas douter, sur les cadences d'avancement des taux d'exécution des modes palliatifs du plan d'urgence, mis en place depuis déjà deux ans. Il ne fait certainement pas de doute, la mise en fonction de cette nouvelle ébauche plus particulièrement dans cette région s'est amorcée sur fond de débrayages menés, à brides abattues, par les organisations syndicales, durant l'année scolaire écoulée. Ces mouvements de grèves ininterrompues ont occasionné, tout d'abord, des perturbations répétitives du cours normal des études au sein des établissements scolaires et, par la suite, au prélude de la rentrée de la saison en cours, des défalcations des salaires du corps enseignant qui se trouvait sérieusement affecté devant les dépenses accentuées de la fête du sacrifice. Ces mesures réactives du ministère qui semblaient prendre des rigueurs de riposte contre les errements insensés au détriment du droit de scolarité des apprenants ont causé, pareillement, des récidives d'arrêts de travail saccadés d'une heure ou encore définitifs de plusieurs jours, dans nombre de villes de la région, avec des sit-in devant les délégations et l'académie. Ces nouvelles manifestations ont pu alors dissuader le département qui décida alors de revenir sur ces sanctions rédhibitoires, en restituant les sommes défalquées à leurs auteurs, étalées sur les deux premiers mois de l'année 2011. Cette abdication prise sous la pression a suscité, en fait, de multiples interprétations aussi bien dans les milieux du secteur qu'ailleurs, sur la crédibilité, la véracité et la fiabilité des sanctions administratives, d'autant plus que de nombreux remerciements ont été entrepris, sous l'épée de Damoclès, au dépens de nombre de responsables des services au sein des délégations et l'académie dont le dernier en date, le renvoi inopiné de l'ancien directeur de l'AREF du SMD, M'barek Hanoune. Actuellement, au regard de toutes ces péripéties qui émaillent le déroulement de la vie scolaire dans cette région tumultueuse, il serait beaucoup plus judicieux de recouvrer, de prime abord, la stabilité et la sérénité, constamment remises en question par des bras de fer entre administration et organisme syndical dont les soubassements sont souvent mesquins et loufoques. L'immixtion abusive de certains pseudos syndicalistes dans les prérogatives relevant du ressort de l'administration prend des tournures nocives, surtout que le fait de brandir l'arme infaillible de la grève trouve, malheureusement, des échos parmi nombre d'enseignants hagards prédisposés à jouir des plaisirs des jours repos payés. Ces débordements inadmissibles font régner, hélas, dans le champ éducatif, des habitudes de paresse, d'incivisme et d'effritement. L'action syndicale qui menait, il y a quelques temps, des luttes responsables et réfléchies en faveur des droits légitimes des enseignants, mais aussi en direction de l'école publique dont l'élément nodale n'est autre que l'apprenant, s'est, tristement, dérobée de sa noble mission pour tomber dans les rouages des rixes intestines, dictées par des conduites clientélistes. Il est alors question comme l'avait bien martélé le Wali dans son intervention préambulaire « de faire valoir l'intérêt général sur les attributs personnels réducteurs pour mettre fin aux entraves du bon déroulement de la scolarité sans motif convaincant ni arrêt non argumenté et d'endiguer cette situation pour trouver des solutions aux problématiques et aux contraintes d'une manière civilisationnelle à travers le dialogue continuel tout en mettant en avant l'intérêt national avant tout». Au-delà, donc, des débats qui ont suivi l'allocution du préambule du Wali, le discours d'orientation du ministre, le rapport d'action du directeur actuel de l'AREF et au côté de l'examen exhaustif des différents documents pédagogiques, budgétaires et infrastrcturels, l'intérêt sera, assurément, porté sur cet état chaotique de la région, marqué par les ébranlements des cours dont pâtissent les élèves. Le retour à la normale est plus qu'impératif, sous peine de gâcher toute une vie scolaire à des bambins innocents pour des calculs réducteurs abjects. Enfin, il est à signaler que le Conseil d'Administration a adopté le nouvel organigramme régissant les structures des composantes de l'académie, à savoir la nouvelle appellation des délégations qui deviendront des directions provinciales avec deux divisions et plusieurs services.