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Nabil Benabdallah parle du champ politique à l'Université Citoyenne en évoquant le syndrome tunisien : La clarification du jeu politique conforte l'atout du pluralisme
Si désaffection des jeunes à l'égard de la politique il y a, il n'est pas irréversible. Ceux, nombreux, qui ont écouté hier à Rabat, le Secrétaire général du PPS donner «lecture du champ politique au Maroc»- dans le cadre du cycle des conférences organisées par le HEM en « Université citoyenne»-, sont désormais convaincus que le prétendu désamour des générations montantes à l'égard de la gestion publique n'est sinon qu'une impression, du moins qu'il n'est pas irrémédiable. Car l'évolution de la vie politique nationale et des partis depuis l'indépendance, dont Nabil Benabdallah s'est attaché à faire visiter les arcanes aura, malgré son heure et demie, tout juste servi de prologue au riche débat qui s'en est ensuivi. Contrairement à l'idée en vogue : les jeunes s'intéressent à la politique et, samedi dernier, ils en ont apporté la preuve en deux temps : lors de l'écoute recueillie du message et, lors de son commentaire. C'est ainsi qu'ils ont suivi avec intérêt l'orateur retracer l'évolution qui, du Parti de l'Action des années trente a abouti par scissions et changements récurrents, à la palette des 36 formations politiques actuelles. Au contraire d'être une entrave, la pluralité des visions et des projets est indéniablement une richesse, a souligné Nabil Benabdallah en évoquant les récents événements de Tunisie. Des événements non encore aboutis, dus pour une grande part au fait du parti unique et de l'absence de la soupape de sûreté qu'est l'opposition et, au demeurant, des troubles qui risquent d'aller à l'opposé de l'espoir qui les a fait naître. Mais, a laissé entendre, l'orateur, il y a marcottage naturel et création artificielle. Si en effet les ramifications naturelles successives qui ont pris naissance à partir des troncs originels ont enrichi le paysage politique national, on ne saurait en dire autant des partis de circonstances ou électoralistes. Pire, a déclaré le Secrétaire général du PPS, si l'on n'y prend garde, certains agissent en faveur de l'éclosion des conditions qui ont mené à l'actuel chaos tunisien. A ceux qui se demandent aujourd'hui si une telle profusion de partis n'est pas préjudiciable à une démocratie efficace, Nabil Benabdallah répond : regardez du côté de la France et de l'Espagne, vous en conclurez que ce n'est pas le nombre qui est important, mais la clarification du jeu politique. En sorte que « dans une construction démocratique saine, il faut des blocs distincts et qui déclarent des alliances claires de manière à ce qu'il n'y ait pas d'erreur sur le choix électoral ». Exemple ? La Koutla, qu'eu égard au contexte, il faut impérativement remettre en ordre de marche. (Suite en P2)