Un groupe de journalistes de la presse nationale et celle accréditée au Maroc s'est déplacée à Amgala, mercredi après la tenue de la conférence de presse du ministre de l'Intérieur. Les autorités marocaines ont saisi cette occasion pour présenter aux médias l'arsenal saisi après le démantèlement du réseau terroriste composé de 27 personnes. Un lot de 33 kalachnikovs, 2 lance-roquettes (RPG), un mortier “hawn” et de 1998 munitions de kalachnikov a été présenté aux journalistes par le colonel de la Gendarmerie royale, Abdellatif Mekouar, qui leur a expliqué les détails de l'opération. Selon lui, trois caches d'armes ont été découvertes, lundi dernier, dans la zone de Khang Zriba, près d'Amgala, à 35 km de la ceinture de sécurité, lors d'une opération de ratissage menée suite à des informations parvenues aux Forces Armées Royales La première cache d'armes contenait 16 kalachnikovs, 32 chargeurs, 1 lance roquette (RPG) et 1 mortier. La deuxième comprenait 1998 munitions de calibre 7,62, six roquettes (RPG) et huit obus de mortier et la troisième, 17 Kalachnikovs, 1 lance roquette (RPG) et 34 chargeurs, a-t-il précisé. Selon lui, «les opérations de ratissage se poursuivent toujours». Le colonel Mekouar a précisé que les armes découvertes sont toutes de fabrication russe et étaient enfouies dans des caisses sous terre. Aussi, après les informations données par le ministre de l'Intérieur, lors de la conférence tenue avant-hier à Rabat, les observateurs attendent la fin de l'instruction pour tirer les conclusions de cette grave affaire. Car l'arrestation de 4 suspects au nord-est de la frontière maroco-algérienne et l'armement russe saisi ainsi que le lieu des caches laisse supposer une implication d'éléments limitrophe du Sahara marocain, surtout que les éléments d'AQMI sont loin de des frontières marocain au sud-est. Certes Taïb Cherqaoui s'est limité, l'affaire étant toujours en instruction, à accuser Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), sans donner de précisions sur l'identité des personnes arrêtées. Mais, des sources locales estiment que des éléments du « polisario » venus des camps de Tindouf seraient impliqués dans ce réseau. D'ailleurs, la connivence était perceptible lors des événements dramatiques du camp de Gdim Izig, où le mode opératoire était signé AQMI. De plus, les séparatistes, impliqués dans la tuerie, étaient formés aux pratiques meurtrières d'Al Qaïda. En tout cas, le démantèlement du réseau terroriste d'Amgala confirme les craintes émises par les experts de la lutte antiterroriste, qui ont déjà fait le lien entre le mouvement séparatiste et la nébuleuse intégriste, parfaitement illustré dans la tuerie de Laâyoune. Le New York Times rapporte que «Certains analystes craignaient que les événements de Laâyoune n'engendrent le chaos et fournissent une ouverture pour Al-Qaïda en vue de renforcer son emprise et prendre pied dans la région». Pour ce journal, « le démantèlement d'une cellule terroriste avec un leadership lié à Al-Qaïda semble confirmer ces craintes». D'ailleurs, le porte-voix algérien des séparatistes, l'APS, très bavard sur le Sahara marocain, ne pipe mot sur le réseau terroriste démantelé…