A la veille du Nouvel An, les services de sécurité sont sur le qui-vive. Comme de coutume, depuis les attentats terroristes de Casablanca en 2003, un dispositif sécuritaire est mis en place, particulièrement au niveau des lieux stratégiques et des grands axes routiers. L'alerte a connu son summum après le démantèlement, à la mi-décembre, d'un réseau terroriste cybernétique, dont les membres ont été arrêtés, selon des sources sécuritaires, à Oujda, Nador et Casablanca. Le réseau, composé d'au moins six Marocains, projetaient de commettre des attentats et préconisaient l'utilisation de voitures piégées. Des sites stratégiques et des intérêts étrangers au Maroc auraient été visés. L'alerte a été accrue surtout après la diffusion sur un site Internet jihadiste de menaces, d'un appel intégriste à bouder la célébration des Fêtes (Noël et Nouvel An). Selon notre confrère « Al Alam », qui cite des sources sécuritaires, le dénommé Abou Souleimane, parlant au nom d' «Ansar al jihad al âalami» (Partisans du jihad mondial), aurait demandé aux Marocains de ne pas fréquenter certains lieux où sont célébrées ces fêtes, qui seraient l'objet d'attentats terroristes. Parmi les objectifs ciblés par cette organisation terroriste, inconnue des bataillons, figurent « les services de police, des médias écrits et audiovisuels, des hôtels de luxe, des ambassades et des instituts occidentaux ». Toujours selon le journal du Premier ministre, Abou Souleimane aurait suggéré à ses pairs terroristes d'éviter d'utiliser les téléphones portables et les cabines téléphoniques, dans leurs communications, entre eux et avec leurs familles, afin de ne pas être repérés. Cette donne aurait poussé les autorités à plus de vigilance et à prendre au sérieux ces menaces, même si elles semblent fantaisistes. En tout cas, le déclenchement de l'alerte, s'il a été un peu précoce cette année, ne semble pas différer, outre mesure, de ceux mis en place l'année dernière. Des barrages sont dressés dans les principaux axes routiers et la sécurité des lieux stratégiques a été renforcée. Tous les services compétents sont sollicités et l'appareil semble rodé pour détecter la moindre menace. Ce sont surtout les grandes villes du pays qui sont hautement surveillées, surtout que le risque pour une ville de petite taille est moindre. Dans cette mobilisation contre d'éventuels projets terroristes, c'est la ville de Marrakech, destination privilégiée de la jet-set, qui est particulièrement sous haute surveillance. Pour les Fêtes de 2011, de nombreuses personnalités mondiales ont choisi de réveillonner dans la ville ocre, qui draine, à pareille époque de l'année, une flopée de visiteurs qui y viennent presque de tous les méridiens du globe. Outre le président Sarkozy, accompagné de sa femme, d'autres VIP sont déjà à Marrakech ou attendus. Il s'agit, notamment, de l'Emir du Qatar, Cheikh Hamad Benkhalifa Al Tani, et son épouse Cheikha Mouza Bent Nacer, d'Aïcha Kaddafi, fille du leader libyen, ainsi que les filles des présidents tunisien et gabonais. Signalons, également, que le ministre de l'Intérieur français passe la Fête du Nouvel An à Marrakech et que l'ancien président Chirac reste fidèle à la ville de Taroudant…