2010 fut une année difficile pour SONASID. Le premier sidérurgiste du pays a déçu le marché par ses résultats opérationnels en forte chute, et par le non respect des obligations légales en matière d'information du public. Depuis septembre dernier, la filiale marocaine du Groupe ARCELOR MITTAL opère graduellement une refonte de son management, pour tirer meilleur profit d'un marché, fort impacté, certes, par la morosité conjoncturelle, mais dont le potentiel de croissance demeure très porteur. D'après un communiqué de la société, le premier sidérurgiste national aura, à partir du 1er janvier 2011, un nouveau directeur général en la personne de Ayoub Azami. La décision a été prise par le Conseil d'administration dans le cadre d'une refonte du management de la société. Cette nomination intervient à un moment où SONASID vit une conjoncture difficile, affichant des résultats opérationnels en forte baisse. Déjà, en septembre dernier, juste après la publication des résultats semestriels, la société a connu la nomination d'un nouveau président : André Bock devait remplacer Enrique de Rubiera démissionnaire de ses fonctions de président. Cette fois-ci, au niveau de la direction générale, M. Azami succédera à Bérold Costa de Beauregard. De même, Jalil Ajdour remplacera Jean Claude Gerardy au poste de directeur commercial et marketing. Profit warning Ce Changement au niveau du management était fort attendu, depuis l'avertissement adressé par le CDVM à la société, suite à la non publication d'un profit warning au premier semestre 2010. Pour rappel, le gendarme de la place a sanctionné SONASID, en tant que société cotée en bourse et lui a infligé une amende de 67.000 DH pour non respect de l'obligation de bonne information du public sur «la baisse inhabituelle, substantielle et persistante de son résultat au premier semestre 2010, par rapport à l'historique des réalisations et, particulièrement, aux perspectives qu'elle a auparavant annoncées et publiées». Au moment où certaines sociétés de Bourse de la Place recommandaient de surpondérer le titre dans les portefeuilles -laissant miroiter de «bonnes perspectives de croissance » de la société-, Sonasid a pris de court le marché, en publiant des résultats en forte chute, d'à peine 47,8 millions DH contre 115,2 millions DH au 1er semestre 2009. Ce fut, en effet, un semestre de fort repli de l'activité, avec un chiffre d'affaires ne dépassant pas les 2 milliards DH au lieu de 3 milliards durant la même période en 2009. Sur le marché boursier, le titre est resté réservé à la baisse. Lundi matin, le ticket Sonasid devait perdre pas moins de 4% de sa valeur, traitant à 1.790 DH, alors qu'il était proche de la barre de 1.900 DH l'action. En raison des résultats semestriels décevants, le titre devait glisser rapidement depuis septembre et cumuler une perte de près de 750 DH, par rapport à son plus haut annuel à 2.550 DH entre mai et juin 2010.