La commission consultative sur la régionalisation (CCR), installée le 3 janvier 2010 à Marrakech, devra rendre, au cours de cette semaine, avant la fin de l'année, sa copie sur la formule de sa conception générale de la régionalisation avancée au Maroc. Ce sera «un tournant majeur dans les modes de gouvernance territoriale», avait souligné le Souverain le jour de l'installation de cette commission, présidée par Omar Azziman, ex-ministre de la justice, ancien président du Conseil consultatif des droits de l'homme (CCDH) et ex-ambassadeur de Rabat à Madrid. Et d'ajouter que cette option de régionalisation déclenchera «une nouvelle dynamique de réforme institutionnelle». Depuis son installation, la CCR travaille d'arrache-pied en concertation avec les différentes formations politiques, la société civile et autres intervenants pour mener à terme ce chantier fondamental du Royaume du 21ème siècle. Les seize actuelles régions du pays étaient concernées et étudiées par les missions de la CCR pour aboutir à une formule qui tient en compte des spécificités du Maroc, sa culture, ses traditions et toutes ses caractéristiques pour mettre en place un modèle maroco-marocain de régionalisation. Dans ce cadre, chaque formation politique a livré sa proposition à la CCR. Et durant toute l'année, des rencontres, des débats et des conférences ont été tenus pour débattre en long et en large des options de la régionalisation. C'est dire que la conception de la CCR prendrait en compte toutes les recommandations émises lors des multiples débats déclenchés depuis le lancement de ce chantier d'envergure qui amorcera des changements des modes de gouvernance et d'organisation spatiale, en impliquant les Régions dans la gestion de leurs affaires. Avec cette formule de régionalisation, le Maroc s'est ainsi engagé pour asseoir un développement intégré de toutes les régions du Royaume. Le ton de ces réformes a été donné en 2006, à l'occasion du 33ème anniversaire de la Marche verte. «Aussi avons-nous décidé, avec l'aide de Dieu, d'amorcer une nouvelle phase dans le processus continu des réformes globales que nous conduisons, en lançant la dynamique d'une régionalisation avancée et graduelle, englobant toutes les régions du Maroc, avec, à leur tête, la région du Sahara marocain», avait souligné SM le Roi Mohammed VI. Et dans son discours à l'occasion du 35ème anniversaire de la Marche verte, le Souverain a insisté pour faire «du Sahara marocain la première région du Royaume bénéficiaire de la régionalisation avancée». La philosophie du Souverain vise la consolidation de la démocratie locale, en plaçant l'élément humain au centre du processus du développement. Cette formule de régionalisation avancée balisera ainsi la voie aux conditions pour instaurer une autonomie sous la souveraineté marocaine dans les provinces du sud et l'édification du Grand Maghreb.