Au terme du troisième trimestre 2010, la population active âgée de 15 ans et plus a atteint 11.323.000 personnes, en accroissement de 0,1% par rapport à la même période de l'année 2009. D'après le dernier rapport de politique monétaire de Bank Al Maghrib, cette situation recouvre une baisse de 0,4% de la population active en milieu urbain et une hausse de 0,6% en milieu rural. Le taux d'activité a baissé de 0,8 point de pourcentage, s'établissant à 49%, suite à la progression de la population active âgée de 15 ans et plus à un rythme moins rapide que celui de la population totale. En matière d'emploi, le troisième trimestre 2010 a été caractérisé par un léger accroissement de la population active occupée, en comparaison avec le même trimestre de l'année précédente. Néanmoins, le taux d'emploi a reculé de 0,4 point de pourcentage pour s'établir à 44,5%, en raison de la progression plus importante de la population âgée de plus de quinze ans. Selon le milieu de résidence, le taux d'emploi urbain a régressé de 37,5% à 36,9%, alors que celui du milieu rural a progressé de 0,1 point de pourcentage pour s'établir à 55,8%. Les postes d'emplois rémunérés créés ont atteint 183.000 au troisième trimestre 2010 contre une perte nette de 90.000 postes d'emploi non rémunéré, ce qui s'est traduit par une création nette de 93.000 postes d'emploi, dont 36.000 en milieu urbain et 57.000 en milieu rural. Au niveau sectoriel, les créations d'emplois ont concerné essentiellement le secteur des services avec 73.000 nouveaux emplois (+1,9%), le secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) avec 52.000 emplois, (+5,4%), et le secteur primaire avec 40.000 emplois (+1%). En revanche, le secteur industriel a accusé une perte nette de 70.000 postes d'emplois, principalement en milieu rural. Pour les prochains trimestres, les chefs d'entreprises de l'enquête de conjoncture de BAM estiment que l'effectif global employé dans le secteur industriel devrait progresser dans toutes les branches, à l'exception des industries chimiques et parachimiques, où il devrait connaître une quasi-stabilité. Par ailleurs, le taux de chômage a marqué au troisième trimestre 2010 une baisse d'environ 0,8 point de pourcentage en comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, revenant à 9%. Cette évolution résulte d'une baisse du taux de chômage aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural, passés respectivement de 14,8% à 13,8% et de 4,3% à 3,8%. Les baisses les plus significatives du taux de chômage ont concerné les tranches d'âge 15-24 ans (-1,7 point) et 25-34 ans (-0,8 point). Par contre, seule la tranche de plus de 45 ans a enregistré une hausse du taux de chômage de 2% à 2,1%. S'agissant du coût salarial, les dernières données restent celles du deuxième trimestre 2010, qui font ressortir une augmentation du coût unitaire du travail relatif (CUTR) de 0,7% en glissement annuel contre une hausse de 4% pour la productivité apparente du travail. Hausse de l'indice des salaires En comparaison internationale, le rythme de progression du CUTR marocain a dépassé au deuxième trimestre 2010 celui de la Pologne, de la Grèce, de la Corée du Sud respectivement de 3%, de 2% et de 0,5%. Il a par contre été légèrement plus lent que celui de la Belgique, de la Hongrie, des Etats-Unis et de l'Italie. Concernant l'indice des salaires moyens trimestriels dans le secteur privé, calculé par le HCP sur la base des données de la CNSS, il a enregistré durant le deuxième trimestre 2010 une hausse de 1,2% par rapport au trimestre précédent mais demeure en baisse de 6,6% en glissement annuel. En termes réels, cet indice a régressé de 7,6% par rapport à la même période de l'année précédente, en liaison essentiellement avec l'effet de base dû à la hausse des salaires suite à la revalorisation du SMIG opérée en 2009. Au niveau du secteur industriel, les résultats de l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib relatifs au troisième trimestre 2010, font ressortir une hausse du niveau des salaires, avec un solde d'opinion positif de 19%.