La 4ème édition du Festival «Tanger Crea», consacré au film espagnol, s'est ouverte vendredi avec la remise du prix Hercules, décerné traditionnellement à deux cinéastes du Maroc et d'Espagne, aux réalisateurs Farida Belyazid et Imanol Uribe. Le festival, qui s'est poursuivi jusqu'à dimanche avec la projection d'une sélection des meilleurs films espagnols, vise à promouvoir l'animation culturelle entre le Maroc et l'Espagne ainsi que le rapprochement des deux peuples dans un esprit de dialogue et de convivialité. Lors de la cérémonie d'ouverture, Mme Belyazid, qui a remercié le festival pour cette distinction, a saisi cette occasion pour dénoncer la position de certains artistes et cinéastes espagnols, «engagés» en faveur des thèses séparatistes hostiles à l'intégrité territoriale du Maroc. Elle a également rappelé les liens historiques unissant le Maroc à son Sahara, et souligné le fort attachement des habitants des provinces du Sud à leur marocanité, regrettant que certains milieux et médias espagnols tentent d'entraver les bonnes relations qu'entretiennent les deux peuples marocain et espagnol, notamment dans le domaine culturel. Réalisatrice et scénariste née en 1948 à Tanger, Farida Belyazid obtient une licence en lettres modernes à l'université de Paris VIII avant de poursuivre des études de cinéma à l'Ecole Supérieure d'Etudes Cinématographiques à Paris (ESEC) dont elle sort diplômée en 1976. Rentrée au début des années 80 au Maroc, elle a réalisé plusieurs téléfilms, documentaires et longs métrages réussis. Bien que né au Salvador, Imanol Uribe a été élevé dès sa prime jeunesse à Madrid. En 1972, il est diplômé de l'école officielle de journalisme de Madrid et poursuit en étudiant la réalisation cinématographique à l'école de cinéma de Madrid où il obtient son diplôme de réalisateur en 1974. Tout au long de sa carrière, il a été réalisateur, scénariste, producteur et acteur pour de nombreux films. Organisé par l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), l'Institut Cervantes de Tanger et la Fondation Globalon, prévoit des rencontres avec des artistes du 7ème art lors des ateliers de scénario, réalisation, nouvelles technologies et Stop Motion, organisés à l'Institut Cervantes au profit des jeunes étudiants de cinéma et d'audiovisuel et des enfants de l'association DARNA. Une table ronde sous le thème «Cinéma et littérature, deux langues et la même signification» est également au menu. Elle sera animée par les cinéastes et chercheurs Juan Madrid, Alejandro Gallo et Mohamed Bouissef Rekab.